Le président du Stade Rochelais Vincent Merling a réuni ses joueurs en début de semaine pour leur confier son mécontentement après la contre-performance des Jaune et Noir à Saint-Sébastien face à Bayonne. Les Rochelais devront relever la tête dimanche soir avec la réception de l’Union Bordeaux-Bègles, impressionnant leader en ce début de saison.
Vincent Merlin n’est pas un président bruyant. Encore moins enclin à prendre la parole intempestivement ou à s’immiscer dans le terrain sportif pour donner son avis ou apporter son grain de sel à tout moment. Alors quand l’histoire du club décide de s’adresser aux joueurs, c’est parce que la situation mérite d’être soulevée.
Mardi 15 octobre donc, Vincent Merling a réuni l’ensemble de l’effectif rochelais, comme le rapporte Sud Ouest, pour leur confier son mécontentement. Présent à Saint-Sébastien et conscient du non-match absolu réalisé par ses joueurs face à Bayonne (37-7), le président le plus ancien en Top 14 a fait comprendre à ses joueurs qu’une telle copie ne devait pas être reproduite. Comme l’explique le quotidien, c’est surtout l’attitude et l’attitude de ses gens qui ont inquiété le fondateur de la Maison Merling compte tenu du soutien indéfectible des nombreux sympathisants et partenaires rochelais.
Réaction attendue contre l’UBB
En effet, face à des Bayonnais transcendés, les coéquipiers de Grégory Alldritt ont rapidement baissé la tête après un début de match cauchemardesque. Ce qui a surpris – au-delà d’une défaite qui peut arriver même à la meilleure équipe du monde – c’est le renoncement dont les Jaune et Noir ont semblé faire preuve dans un match où rien ne s’est passé comme prévu.
Après la gifle reçue en Espagne, Grégory Alldritt a pleinement assumé son rôle de capitaine lors de la conférence de presse, s’adressant directement aux supporters. « Je tiens à m’excuser auprès des supporters qui sont venus pour une performance comme celle-là, ça me fait vraiment mal au cœur. » Le manager Ronan O’Gara s’est également exprimé directement. « Ce soir, nous avons perdu plus d’un match, soupirait l’ancien ouvreur du Munster. Avec ce genre de match, on perd en crédibilité, en respect. On ne joue pas comme ça si on est une vraie famille. Pouvez-vous imaginer? Quand votre femme ou vos enfants regardent ça… »
Si les deux hommes forts du doublé Coupe des Champions avaient mis des mots sur les malheurs maritimes après la débâcle, cette « remontrance présidentielle » en début de semaine devrait motiver encore plus les Rochelais dimanche soir ; eux qui accueillent un Bordelais de premier plan à Deflandre et impressionnant depuis le début de la saison.