Historique ! Au terme d’un match très serré, Vannes a finalement pris le meilleur sur Lyon 30-20, qui repart de Bretagne sans le moindre point. C’est la première victoire du RCV dans l’élite, et donc celle d’un club breton en Top 14 par ricochet. Un revers toutefois pour Lyon, après deux victoires inaugurales.
Pour le retour à Rabin Après une défaite logique en ouverture du Top 14 face aux champions de France et d’Europe toulousains, les Vannetais voulaient faire preuve de caractère pour aller chercher un premier succès à ce niveau jamais atteint auparavant. Après un premier essai lyonnais, ce sont les bleus bretons qui ont pris la vedette avec un essai logiquement refusé pour un dégagement illicite de Bresler mais qui a ramené l’avantage en cours. Maxime Lafage, l’artificier en chef des Vannes, a ainsi ouvert le score pour la première arrivée dans le camp rhodanien (7e, 3-0). Mais les Lyonnais, forts de leur statut d’équipe invaincue, ne se sont pas laissés faire et sont repartis de l’avant. Et après un premier temps fort dans les 22m vannetais, le premier essai était lyonnais. La petite chandelle de Baptiste Couilloud a mis la pression sur la défense, dont a profité Niniashvili pour une passe en bout de ligne sur la gauche à Taofifenua pour un essai d’ailier (12e, 3-7).
Une histoire de réalisme
Les occasions se succédaient des deux côtés mais le réalisme semblait n’être que lyonnais. En défense comme en attaque. Souvent mis sous pression par Vannes, Lou se montrait costaud dans ses 22m pour repousser les attaques bretonnes, trop décousues. Avant la demi-heure de jeu, Vannes revenait dans la partie grâce au pied de Lafage (26e, 6-7) mais Léo Berdeu, le tout aussi excellent buteur lyonnais, répondait (33e, 6-10). Il fallait attendre la fin de ce premier acte pour enfin voir Vannes inscrire un essai par Paul Surano, décisif tout au long du match en profitant d’une très grosse erreur adverse. Le manque de réalisme breton était corrigé par Niniashvili qui commettait une faute à la relance au corps à corps sur un long jeu au pied de Lafage. Sa passe croisée depuis sa zone d’en-but heurtait la protection en mousse du poteau et tombait toute cuite dans les mains de Surano qui n’avait plus qu’à se baisser (35e, 13-10). Vannes rentre aux vestiaires avec l’avantage au score face à un LOU dangereux mais qui paye sa seule erreur.
Face au Lou, les Bretons sont allés chercher une victoire cruciale à domicile et ont envoyé un message fort à la concurrence : oui, il faudra compter sur le promu, et se méfier des équipes qui viennent en Bretagne pour de mauvaises raisons.
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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 21 septembre 2024
Le début de la seconde période montrait un visage encore plus déterminé et séduisant des Vannetais. L’équipe de Jean-Noël Spitzer décidait de prendre le match en main en occupant le camp du LOU tout en évitant de se mettre en situation de gratter l’adversaire. Après une série de pick-and-gos osés, le jeu était envoyé sur l’aile gauche par la longue passe de Lafage pour Salesi Rayasi qui marquait en corner (49e, 20-10).
Vannes domine mais Lyon répond
Ce premier temps fort de la seconde période ne s’est pas arrêté avec le deuxième essai vannetais. Déchaînés, les Bretons ont continué leur occupation du terrain. Mais le très haut niveau ne pardonne pas. Une contre-attaque lyonnaise est d’abord passée tout près de l’essai inscrit par Niniashvil en forme de rédemption après un mouvement de qualité des arrières mais Ethan Dumortier avait mis le pied en touche. Dans la continuité de cette occasion, le LOU, resté dans les 22 m adverses, a inscrit l’essai par l’intermédiaire du vif finisseur Martin Méliande sur l’aile gauche après que les attaquants eurent fixé le ballon (59e, 20-17).
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Dans les dernières minutes, Berdeu, 67e, répond à Lafage, 64e, pour un score toujours aussi serré (23-20) à moins de 10 minutes de la fin. Mais le mot de la fin est très breton avec un 3e essai, inscrit par le centre Alex Arrate après un bon travail de Rayasi bien lancé par Ruru (74e, 30-20). Les dernières minutes sont le début d’une grande fête à la Rabine avec une victoire qui marque encore l’histoire du club. Vannes est désormais une équipe de Top 14 et Lyon est le premier à en avoir fait les frais.
