Toulon a largement battu Clermont dans une rencontre presque à sens unique. Les Varois ont parfaitement utilisé le terme « match de phase finale » utilisé par Christophe Urios pour débuter la rencontre.
Le rugby peut se targuer de disposer de trois périodes : deux lors d’un match et une autre dite « troisième mi-temps ». Clermontois et Toulonnais ont décidé d’ouvrir une autre séquence, présente de manière sporadique, en ouvrant les hostilités dès la conférence de presse. Et promettons-le, cette fois, les « mauvais » journalistes, que nous sommes parfois, n’y sont pour rien. On ne fait pas ça à ces vieux combattants du Top 14 dans le jeu médiatique.
Les Auvergnats, dynamisés par leur remontée au classement, ont annoncé leur intention : venir à Mayol jouer un « match de phase finale » et croire au top 6. Ces mots, il y a quelques décennies, auraient été collés sur le mur de ce que Christophe Urios, en marque de respect, appelle le « temple du combat ». Mignoni et ses hommes ne sont pas allés aussi loin que cette ancienne méthode.
Les miettes deviennent un festin
Mais un discours aussi offensant peut-il encore échauffer le groupe adverse qui le reçoit ? « Oui, complètement », a admis Baubigny en souriant. Celle des Auvergnats fut vécue comme un affront. Le capitaine varois a même souligné qu’il avait « hâte » aller sur le terrain pour en découdre, en rappelant que Mayol serait « épuisé » pour cette affiche, autrefois un apogée des années 2010.
Dans une enceinte incandescente, les Varois se sont battus bien plus dur que leurs adversaires pour tuer le rêve clermontois. Et le résultat parle de lui-même. « Nous n’avons rien dit de spécial, déplora Urios. On a juste dit qu’on allait jouer un match de phase finale. Ils se sont nourris de ça. J’ai été surpris, car j’ai raté quelque chose. Chacun mange ce qu’il veut. » Les miettes deviennent un festin.
