Top 14 – Stade français – Bordeaux-Bègles. Yannick Bru : « Nous avons réussi »
Très heureux de la qualification de son équipe pour la finale du Top 14 après la victoire contre le Stade Français (22-20), le manager de l’UBB Yannick Bru a également reconnu que son équipe avait certainement bénéficié d’un petit coup de pouce. pouce du destin.
Quels sont vos premiers sentiments après cette victoire stressante et cette qualification pour la finale ?
Nous sommes tous incroyablement fiers d’accéder à la finale, déjà de participer à une étape de plus dans la construction du club. C’est un club jeune, âgé d’à peine sept ans, avec un travail remarquable réalisé par toutes les équipes et évidemment par Laurent Marti pour soutenir son club. Quand on voit son engagement, on a eu envie de lui donner le sourire ce soir. Nous abordons notre première finale. Nous sommes heureux de pousser le véhicule UBB encore plus loin. C’était une de nos missions. Nous en sommes heureux. Demain sera un autre jour. Nous allons commencer à récupérer et rassembler nos forces pour préparer le grand rendez-vous de vendredi.
Cette finale contre Toulouse a-t-elle une saveur particulière pour vous ?
C’est un joli coup du sort. J’y ai passé dix-huit ans de ma vie. J’ai beaucoup d’amis et de respect pour ce club même si on peut avoir des divergences par moment mais on voit un fil conducteur avec beaucoup de respect qui ont porté le maillot et qui ont travaillé à construire l’histoire du club. On voit aujourd’hui qu’ils ont une longueur d’avance, tout le monde le sait et le voit. Evidemment, ils sont favoris dans toutes les compétitions auxquelles ils participent. Nous sommes concentrés sur notre plaisir. Nous savons aussi que nous avons eu du succès aujourd’hui. Cela a peut-être aussi été un coup de pouce à la dernière transformation de Joris, même si je pense que nous en sommes également responsables. C’est tellement petit que lorsqu’on a la chance d’accéder à la finale on ne peut pas y aller en simple spectateur. Ce soir c’est le moment d’apprécier, d’avoir le sourire et demain ce sera le moment de rassembler nos forces et de préparer un plan pour être compétitif vendredi soir.
Vous avez très bien performé, notamment sur les ballons portés en début de match, avant de perdre pied dans ce secteur. Comment l’expliquez-vous ?
Nous avons ressenti de l’enthousiasme en début de match. On engage deux avants et on trouve une touche directe. Nous étions faibles sur les coups de pied offensifs. Mais nous étions présents dans l’engagement, présents dans les zones de ruck. Notre première demi-heure est toujours très bonne, conforme à nos attentes. Nous répondrons présents dans le secteur du maul, mais à partir du 30e minute où notre niveau d’énergie a chuté. Je crois qu’il y a un gros tournant dans le match sur le choix du Stade Français de prendre ces mêlées à cinq mètres de notre ligne et on arrive à rentrer aux vestiaires en parvenant à conserver cet avantage de sept points.
Il s’agit d’une étape importante dans la construction de la victoire. Mentalement, on a su avoir ce sursaut alors qu’on commençait déjà à manquer d’énergie. On a retrouvé de l’intensité en début de seconde période, mais vers la fin du match, on a encore manqué d’énergie, un peu comme le week-end dernier. Notre fin de mi-temps a été difficile, notamment face à cette équipe du Stade Français qui a mis la pression. Leur jeu n’est pas très sexy. Je ne pense pas qu’on ait vu un grand match de rugby mais c’est souvent le cas contre le Stade Français. Peu d’équipes parviennent à jouer un bon rugby face à elles. Ils sont coriaces, organisés tactiquement, précis défensivement, c’est un rugby difficile à gérer. Il nous fallait le destin pour gagner ce match en money time.