L’entraîneur de touche Sergio Parisse est revenu sur la déroute du RCT sur la pelouse du Stadium (57-5) pour la huitième journée de Top 14. Une contre-performance à oublier pour des Varois débordés en deuxième période.
Comment sortir d’un tel revers sur le terrain du Stadium ?
Dire que c’est très, très dur ce soir, c’est une évidence. On ressort d’un match où on a très peu de choses à retenir. Et en même temps, on n’a pas de temps à perdre car dans cinq jours, on joue un match important contre Lyon à domicile. A nous de passer rapidement à la prochaine échéance.
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Vos premières règles laissaient pourtant présager un autre destin ce soir…
Oui, nous avons marqué mais je pense que, surtout en seconde période, Toulouse a marqué trop vite. On a manqué de fluidité dans notre jeu, dans les transmissions. Toulouse, ce soir, nous a été largement supérieur en qualité de jeu et de passe. Le score est lourd, ça fait mal, mais sur les quatre-vingts minutes, la différence a été impressionnante. Il faut savoir l’accepter.
Mais ?
Cependant, je ne pense pas que nous soyons sur un mauvais début de match. Les joueurs font des choix et les assument. C’est bien, il y a des intentions, il y a l’envie de se battre. Nous allons essayer, comme je l’ai dit plus tôt, de retenir les choses positives. Mais quand on prend 57 points, il faut vite passer au match suivant.
Vos joueurs ont fait des choix judicieux, comme vous l’avez dit. Entrer en touche en première mi-temps plutôt que de prendre les points par exemple, qu’en pensez-vous ?
J’ai été capitaine toute ma carrière et j’ai appris une chose en tant que joueur : quand on fait des choix, il faut en assumer la responsabilité. Presque tous les entraîneurs demandent régulièrement trois points. Mais après, ce sont les joueurs qui sont sur le terrain, qui prennent les décisions et qui sont responsables de ces choix. A partir de là, je pense que les joueurs étaient pleinement derrière David (Ribbans) qui faisait les choix. Nous pourrions, oui, peut-être retenir trois points. Malheureusement, on perd cette touche à cinq mètres et on fait une contre-attaque à 80 mètres puis on passe dix minutes dans notre camp. En tout cas, ce soir, cela ne s’est pas décidé sur deux ou trois points.
N’y a-t-il pas un déséquilibre dans les efforts que produit votre pack et les sorties de camp, le jeu au pied, pour le soulager un peu ?
Aujourd’hui, sur les sorties de camp, plus généralement sur le jeu au pied, on n’a pas été bons. Les fois où on mettait la pression, c’était difficile de récupérer les ballons et les fois où on partait longtemps, les joueurs toulousains, Ramos notamment, nous renvoyaient dans notre camp. Nous avons perdu quelques batailles d’échange.
Revenir à la conquête, est-ce une satisfaction ?
Oui, le combat est la base de ce sport. Je pense qu’en revanche, nous avions un pack assez efficace. En termes de conquête, je pense que nous avons été à la hauteur du défi. On a essayé sur le côté offensif et défensif de les mettre un peu en difficulté. Nous avons eu beaucoup de ballons pour débuter notre match.
Malgré tout, le score est très lourd ce soir…
50 points (57-5 au total), ça fait très mal à tout le monde. C’est une soirée sombre et compliquée. Aujourd’hui, on a pris une leçon et quand tu prends la leçon, tu te tais, tu la prends et tu essaies de comprendre les raisons pour avancer. C’est à nous de ne pas répéter les mêmes erreurs à l’avenir.