Top 14 – Ronan O'Gara (La Rochelle) : « Avec ce genre de match, on perd en crédibilité, en respect »
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Top 14 – Ronan O’Gara (La Rochelle) : « Avec ce genre de match, on perd en crédibilité, en respect »

Top 14 – Ronan O’Gara (La Rochelle) : « Avec ce genre de match, on perd en crédibilité, en respect »

Particulièrement touché après la gifle reçue à Anoeta (37-7), le manager du Stade Rochelais, Ronan O’Gara, revenu après la rencontre sur le triste visage de son équipe au Pays Basque, a évoqué la première mi-temps catastrophique de ses joueurs. et a évoqué l’avenir de Georges-Henri Colombe.

Ronan, est-ce le genre de match qui va te donner mal à la tête pendant plusieurs jours ?
On a vu une équipe motivée, disciplinée, qui avait faim et envie et une autre, en jaune, qui avait l’impression de jouer ensemble pour la première fois. Il n’y avait aucun désir, aucune volonté, aucune discipline parmi nous. Ma première pensée va aux Rochelais. Il y a beaucoup de supporters en France, mais ils sont nombreux qui habitent à La Rochelle et qui ont fait un déplacement de 5 heures. Pouvez-vous imaginer? Ils étaient 3 000 90 minutes avant le match. Nous allons tout perdre. C’est fini. Ce n’est pas possible de jouer ainsi devant des supporters fidèles. Nous avons perdu plus d’un match ce soir. Je suis le premier responsable, car je suis le manager. C’est une journée sombre. Je n’ai pas vécu ça souvent en onze années de formation.

Cette fois, le déménagement à Saint-Sébastien a favorisé l’Aviron Bayonnais ! Les Basques ont infligé une correction aux Rochelais complètement débordés. Manu Tuilagi a marqué son premier au cœur d’une brillante paire de centres.

Le rapport > https://t.co/ZAL1AMG0ph pic.twitter.com/2aZMvYPsJo

– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 12 octobre 2024

Vous dites que vous avez perdu plus d’un match. Pouvez-vous développer ?
Avec ce genre de match, on perd en crédibilité, en respect. En quittant La Rochelle, j’espère que ces mots « crédibilité », « respect », ne seront pas loin de mon nom. « Respecté », « travailleur », un type « fier » de sa famille rochelaise. J’ai une autre famille, oui, avec mes enfants et ma femme, mais on ne joue pas comme ça si on est une vraie famille. Pouvez-vous imaginer? Quand votre femme ou vos enfants regardent ça…

Vous avez déjà raté des matches comme ça et, malgré tout, La Rochelle s’est reprise. Là, le mal est-il plus profond ?
Non, mais je pense que c’est un choc des cultures. Si vous acceptez une performance comme celle-là, vous ouvrez la possibilité d’avoir des excuses pour tout. La semaine était bonne, nous étions motivés. Avez-vous vu la météo, le terrain, la surface aujourd’hui ? Et as-tu vu comment nous jouions ?

Ce n’est pas la première fois que vous ratez la première mi-temps. Vous avez insisté cette semaine sur l’importance du départ. N’y a-t-il pas quelque chose à changer dans la préparation ?
Oui, bien sûr. Il y a quelque chose qui doit être changé, mais si vous avez une solution, dites-le-moi. Il y a mille choses dans ma tête. Il est difficile de rendre 40 minutes plus dégoûtantes que ça. Si le but est de mettre le ballon en touche, c’est difficile de passer à côté pour des joueurs de ce niveau de talent. J’ai eu beaucoup d’enthousiasme pour aujourd’hui. Je pensais que l’équipe était dans un bon espace mentalement et « clac ». Heureusement pour nous, il y a un autre match la semaine prochaine. On a besoin de nos supporters et qu’il y ait une bonne ambiance à Deflandre pour pouvoir se rattraper après un match de merde.

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On n’a pas trouvé les clés en première mi-temps et Bayonne a mis beaucoup de rythme. Avez-vous demandé à vos joueurs de ne pas sortir le ballon du terrain ?
Non. Mais même après, il y a deux rucks, un sur le banc de touche, un sur les 15 mètres et on s’attaque aux revenants. Il n’est pas possible qu’avec une petite menace, il y ait une véritable traversée. Il y a beaucoup de travail à faire et cela commencera mardi. Je suis coach depuis plusieurs années, je trouverai la solution.

Vous recevrez l’UBB le week-end prochain. Dès lors, vos joueurs ne pourront qu’être très concentrés, par rapport au danger qui arrive…
Après le match de ce soir, peu importe qui nous recevrons. Avec tout le respect que je dois à l’adversaire, ce n’est pas là le problème. Nous avons des choses à régler en interne. Des matches comme celui-ci suffisent pour cette saison, on est d’accord ?

Colombe ces six derniers mois, il est le quatrième pilier droit

Pouvez-vous compter sur les retours de Teddy Thomas ou de l’UJ Seuteni le week-end prochain ?
Seuteni non, c’est sûr. Teddy Thomas progresse bien, mais pour un pur-sang comme lui, il faudra confirmer avec davantage de séances de vitesse. Teddy s’est bien entraîné tout seul hier. On verra lundi.

Pouvez-vous confirmer le départ de Georges-Henri Colombe à Toulouse en fin de saison et n’avez-vous pas pu le conserver ?
Je n’ai pas de nouvelles officielles. Je lui avais proposé quelque chose, mais depuis six mois, il est le quatrième pilier droit. Il y a beaucoup de choses positives en France, mais quand on est numéro 3 et JIFF, c’est difficile. Si ça ne marche pas ici, ça marchera à Toulouse. Si ça ne marche pas à Toulouse, ça marchera à Toulon, Castres, le Racing ou Bordeaux. Il a toutes les cartes. Pour moi, en tant que père, et avec l’exemple de la justice, il y a Uini (Atonio), Aleksandre (Kuntelia), Joël (Sclavi) et lui. J’adore Georges, je suis très déçu, mais je dois accepter que le système est trop fort pour moi. J’ai suggéré quelque chose. Je pense qu’il peut bien réfléchir pour avoir la capacité de retrouver après douze mois. Je dois rester fidèle à mes valeurs. Le vestiaire est plus grand qu’un seul joueur. C’est un jour d’échec, pour moi, entre la prestation de ce soir, le truc du GH. J’espère que nous pourrons faire quelque chose cette saison.

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