Top 14 : retours, ballons perdus, carton rouge… Les coups de coeur et favoris de L’Indépendant après Bordeaux-USAP
Lors de chaque match de Top 14, L’Indépendant propose ses favoris et coups de coeur. Après la défaite record à Bordeaux-Bègles (66-12), retour sur la performance des sang et or.
Nous avons aimé
Les retours de Deghmache et Tetrashvili
C’est vraiment la seule satisfaction de ce match insipide. Voir Sadek Deghmache et Giorgi Tetrashvili rejouer en Top 14 sept mois plus tard ne peut être qu’une bonne nouvelle. D’autant qu’ils n’ont pas marqué dans ce match insipide. Le pilier gauche a montré toutes ses qualités en mêlée dès son entrée en jeu (47e minute). Il l’a stabilisée alors qu’elle se retournait souvent en première période. Il a également permis, avec Akato Fakatika sur la droite, d’obtenir trois penaltys en seconde période, débouchant sur le carton jaune de Matis Perchaud (77e). Un avantage supplémentaire quand on sait qu’une place était à prendre derrière Giorgi Beria. Deghmache a profité d’une période où l’USAP tenait davantage le ballon pour s’exprimer. Proche du ballon, il n’a pas déçu. Et a même créé l’écart pour le deuxième essai de l’USAP de Louis Dupichot (60e) en feignant la passe et en prenant l’espace pour s’engouffrer dans les 22 mètres de l’UBB. Des retours notables que peut rapporter au groupe de Franck Azéma.
Nous n’avons pas aimé
Le carton rouge de Naqalevu
Parler de tournant serait présomptueux, tant l’USAP était déjà loin derrière au score (31-0). Mais parler d’un coup définitif à la tête est sans doute plus véridique. Car les Catalans semblaient être revenus des vestiaires avec l’intention d’afficher leur fierté. Mais ils ont été vite calmés par l’expulsion logique d’Apisai Naqalevu après un tacle haut, avec tête-à-tête, sur Nicolas Depoortère (45e). Rien n’était bon pour l’USAP. Déjà en difficulté, cela a fini par la condamner. Des espaces se sont libérés, l’UBB en a encore davantage profité.
Tests effectués en contre-attaque
« C’est frustrant parce qu’on a dit qu’il ne fallait pas leur donner des ballons faciles car ils sont très bons dans ces situations ». Franck Azéma a regretté ce scénario après le match. « On a parfois un peu forcé le jeu »il a ajouté. Et pour cause, l’USAP a donné à l’UBB des munitions faciles pour s’exprimer. Les trois-quarts rapides et le jeu rapide de Bordeaux aiment se nourrir des revirements. Et, ce samedi, six tentatives ont été données à l’UBB pour s’exprimer pleinement. Le premier vient d’un redémarrage de l’USAP avec un coup de pied bien couvert. Derrière, Lesgourgues récupère rapidement le ballon et trouve l’intervalle. Le décalage est fait, l’USAP subit, Tatafu marque (12e). Les quatrième et cinquième tentatives d’interception de Penaud et Jalibert sont des modèles de « jeu forcé » qui a donné des essais faciles (34e et 40e). Le sixième essai de l’UBB, de Reybier (49e), intervient après un scratch d’un Bordelais dans son camp. Derrière, revirements, enchaînement de passes après contact et essai. Le huitième essai du Samu, sur une reprise depuis son en-but de Damian Penaud, est encore une contre-attaque (63e). Le jeu rapide de Lucu sur penalty face à l’USAP, toujours dans le camp de l’UBB, a également été donné trop facilement, sans opposition (70e).
Les ballons perdus
22. C’est le nombre de ballons perdus ce samedi par l’USAP à Chaban-Delmas. C’est beaucoup trop. Surtout avec seulement 45% de possession du ballon sur l’ensemble du match, et 38% en première mi-temps. Parmi ces ballons perdus, le meneur de jeu catalan, Antoine Aucagne, en a perdu 5. Symptomatique d’une équipe qui a eu du mal à déployer le jeu. Et, forcément, les sanctions ont été rapides, comme expliqué plus haut avec la prise en compte des six essais. contre-attaque. Mais l’UBB a néanmoins été fortement pénalisée. 16 penaltys sifflés. Plus d’opportunités pour l’USAP. Mais qui n’a abouti à rien avec les pertes de ballon. Surtout quand on ajoute les 3 clés perdues.