Top 14 – Paul Boudehent (troisième ligne de La Rochelle) : « Personne n’est inquiet »

L’enfer était promis aux minots toulousains et c’est La Rochelle qui ne passe pas si loin de l’enfer…

Je n’ai pas encore beaucoup d’expérience mais ça avait tout d’un match piège. Déjà, il faut éviter de promettre l’enfer à qui que ce soit. Un peu d’humilité… En revanche, je vous rejoins sur le fait qu’on n’est pas passés loin de… peut-être pas de se faire corriger mais de perdre à la maison. Il faut plus se concentrer sur nous. J’ai l’impression qu’on a toutes les clés pour réussir mais on ne trouve pas la serrure.

Y a-t-il de l’inquiétude ?

Non, ce n’est pas le bon terme. Il y a la volonté de régler ça. Sans être nostalgiques, je pense qu’on a tous en tête cette période d’il y a deux ou trois ans – et je ne dis pas qu’elle est finie- où nous étions conquérants. Où l’on arrivait à trouver des solutions dans ce genre de match piège. On a cette expérience, où justement les choses nous réussissaient. Là, nous avons la volonté de trouver des solutions. Personne n’est inquiet. Nous sommes encore tous enthousiastes et on a tous la volonté d’avancer. Après, nous restons lucides, on sait que ça ne se passe pas comme il y a deux, trois ans. On ne fait pas l’autruche mais personne ne baisse les bras. Le résultat, face à Toulouse, n’est pas celui espéré parce qu’on voulait vraiment offrir un très beau spectacle et gagner avec la manière.

Le contenu ne gâche-t-il pas la fête du centième guichets fermés consécutifs en Top 14 à Deflandre, justement ?

Nous sommes perfectionnistes. Cent matchs à guichets fermés, dans l’histoire d’un club, c’est exceptionnel et on aurait aimé offrir quelque chose de très grand à nos supporters. Ce n’est même pas pour nous parce que, entre guillemets, on a quatre points. Mais on voulait transmettre de la joie à toutes les personnes qui nous suivent tous les week-ends, tous les gens qui font les déplacements, qui payent leurs abonnements à Canal ou au stade. Je suis bien content quand tous ces gens-là font le déplacement ou investissent de leur temps et de leur argent pour nous soutenir. C’est vrai que ça ne se passe pas au mieux en ce moment mais je tiens à exprimer toute notre reconnaissance et qu’on veut faire le mieux pour nos supporters.

Comprenez-vous les interrogations sur vos capacités à réaliser votre objectif de doublé ?

Sachez que nous sommes les premiers frustrés. Jusqu’à présent, c’est sûr qu’on n’a pas montré la meilleure image. Si on avait la solution, ce serait vachement plus simple… Mais on a la volonté de gagner. Quand on va à l’extérieur, à aucun moment on se dit qu’on fait une impasse. Ce n’est vraiment pas l’idée. Au contraire. Nous avons vraiment à cœur de corriger cela.

Toulouse fait-il encore plus « peur » après ce match où son réservoir s’étoffe davantage ?

Peur, non. Moi, j’ai du respect pour les jeunes, ils avaient la volonté de gagner et ils ont tout fait pour. Ça passe à presque rien qu’ils fassent égalité. Je me souviens qu’il y a quelques années, quand on envoyait une équipe un peu comme celle-ci à l’extérieur, c’était compliqué de faire des belles performances. Eux, ils y arrivent. Ils bossent en ce sens. C’est bien, aussi, qu’ils soient récompensés.