Pour sa première titularisation sous ses nouvelles couleurs, Paolo Garbisi a vécu un match compliqué, à l’image du collectif varois, mais s’est satisfait du dénouement heureux et voit grand pour la fin de saison.
Quels sentiments prédominent pour vos débuts ?
Nous avons joué dans un stade magnifique. L’ambiance était incroyable, et il faut remercier les supporters pour l’ambiance. Honnêtement, on retiendra le résultat. Personnellement, j’ai commis quelques erreurs de pied avec une chandelle trop longue et un coup d’envoi directement en touche. Ce n’est pas l’idéal pour prendre confiance… C’est sérieux de faire ça à haut niveau. Cela me déçoit. Je ne peux pas blâmer les gars. C’est de ma faute, car j’ai toujours été dans de bonnes conditions. Je ne sais pas si c’est la pression, mais j’ai quand même l’habitude de vivre de grands matches, notamment au niveau international. Je suis habitué à ce genre d’ambiance et de rencontres. Pour cette première titularisation, je ne peux que me reprocher d’avoir été en deçà de mes capacités techniques. J’ai fait de mauvais choix, et je dois corriger ça très vite pour aider le club.
On avait le sentiment que Toulon était meilleur avec quatorze joueurs. Partagez-vous cet avis ?
Oui. On n’a pas su bien démarrer la rencontre. Plus généralement, on a pris la pression dans les rucks, et on savait qu’ils nous attendaient dans ce secteur important. Nous n’avons pas trouvé la solution en première mi-temps. C’est assez incroyable, mais je pense que le carton rouge a fait plus de bien que de mal au groupe. Ce fait de jeu a réveillé les joueurs et l’équipe. En seconde période, compte tenu des conditions du match, tout le monde était beaucoup plus propre. Pour être tout à fait honnête, il faut aussi reconnaître que les points manqués au pied par Toulouse ont fait du bien.
Avez-vous eu l’impression que les tentatives manquées de Ramos ont frappé la tête du stade ?
Je ne sais pas vraiment. Si vous regardez la fin du match, cela a certainement eu un impact clé, au moins sur le score. Sur le terrain, ça fait toujours mal quand son buteur rate des points. Thomas est généralement un redoutable buteur. Je connais ce rôle, et dans ces cas-là, les partenaires ne pensent jamais que c’est la raison de la défaite. Pour notre part, j’ai évidemment senti que cela nous galvanisait. Nous avons toujours eu le sentiment que nous pouvions gagner ce match et cela s’est passé en notre faveur. Toulouse a été courageux, coriace et a tenu bon jusqu’au bout.
Que s’est-il dit à la pause, une minute après l’exclusion d’Alainu’uese ?
Nous savions que ce serait plus difficile. Je n’étais pas là, mais les gars nous ont rappelé dans le vestiaire que le scénario était le même l’an dernier. Les gars ont répété ce fait à plusieurs reprises lors du match de l’année dernière et ils savaient que nous pouvions recommencer. Nous avons trouvé les ressources pour gagner malgré la difficulté.
L’objectif du RCT a toujours été le top 6. Voyez-vous plus grand dans ce sprint final ?
(sourire) Pour être honnête, contrairement à la réflexion sur le top 4, le club doit penser aux deux premières places. On revient à six points de Toulouse, il y a de la marge pour gagner encore des places si on continue sur la dynamique des dernières semaines. Il faut être ambitieux, on a les moyens de l’être avec la qualité du groupe. Il faut viser le plus haut possible. Si nous parvenons à rattraper les équipes qui nous précèdent, cela pourrait changer beaucoup de choses lorsque commencera la phase finale.