Sous une chaleur torride, Toulon s’est imposé de justesse face à Perpignan au match retour (14-12). Devant la presse, Pierre Mignoni a regretté un manque de précision dans le jeu au sol.
Comment analysez-vous ce match amical ?
Il y a des imperfections. Il y a eu une bonne attitude, notamment en défense. Elle a été généreuse et courageuse. Elle a été débordée par moments car il y avait trop d’envie. On a créé des décalages sur des montées précipitées. On a aussi beaucoup perdu le ballon, même si j’ai vu des choses intéressantes. Ce n’est pas suffisant, mais on savait que ce serait dur. Perpignan a eu deux semaines de préparation en plus. Évidemment, j’attendais ce match avec impatience. Il fallait affronter le ruck. Il va falloir vite être plus efficace dans notre jeu au sol. Maintenant, on sort de ce match sans blessure… Mettons-nous au travail pour être meilleurs dans deux semaines !
Comment expliquez-vous ce gaspillage dans le jeu au sol ?
D’abord, je ne nous voyais pas dans une meilleure forme que ça pour ce match retour. Je redoutais même les premiers rucks. Ça s’est avéré vrai ! On travaille beaucoup ce secteur, mais rien ne remplace les matchs. On va se concentrer sur les rucks. Si on n’a pas de rucks plus rapides, on ne pourra pas jouer comme on le souhaite offensivement. On a eu des ballons trop lents. Les sorties n’étaient pas propres. Je m’attendais à ça, même si je voulais avoir plus de possession sans tomber dans le hourra-rugby. On a joué avec les pieds quand il le fallait. Il faut jouer avec le jeu, avec ce qui se passe sur le terrain.
Par contre, le toucher était redoutable, notamment grâce à vos mauls portés…
Je veux qu’on soit encore meilleurs. On veut devenir beaucoup plus redoutables en attaque et en défense dans ce secteur du jeu. A mon avis, on a encore trop dévié le ballon. Il faut trouver une meilleure alternance. Globalement, on doit encore progresser.
Vous avez décidé de ne pas aligner d’internationaux pour cette première rencontre. On a vu des jeunes à leur meilleur niveau, notamment Pablo Patilla, Joé Quere-Karaba et Corentin Mézou…
Ils ont été à l’image de leur préparation. Il y a des jeunes à Toulon, et on compte sur eux. C’était intéressant. Corentin, notamment, s’est bien préparé. Le centre de formation, depuis un an, a mieux préparé nos jeunes. Il était en difficulté l’année dernière, et il a beaucoup travaillé. Il a pris du poids, il est meilleur. C’est pareil pour Joé. Je suis content de notre centre de formation, qui fait un gros travail en coulisses. Avec la filière professionnelle, on travaille désormais main dans la main.
Verra-t-on vos internationaux la semaine prochaine à Issoire, face à Clermont ?
On verra pour les internationaux. Certains ne reviendront pas. C’est beaucoup trop tôt, comme pour Paolo (Garbisi, NDLR).