Top 14 – « On devient un meilleur entraîneur quand on a des joueurs de classe mondiale », admet Yannick Bru
Après la victoire de l’Union Bordeaux-Bègles contre la Section Paloise à Chaban-Delmas (19-6), le manager de l’UBB Yannick Bru s’est dit heureux de la réussite de son équipe dans un match qui ne restera pas dans les annales. .
Yannick….
(Il coupe) Avant que vous me posiez la première question, je dois vous dire que je suis très content d’avoir battu la Section Paloise dans un match de merde.
Alors c’est la victoire du sale boulot du rugby ?
On en a presque ri avec les joueurs : on a pris le bonus offensif sous la pluie et sans coup sûr. C’est toujours une performance XXXL. Cela signifie que nous avons été extrêmement unis dans nos efforts, dans notre défense avec une bonne qualité de plaquage. A la mi-temps, nous avons réajusté la tactique pour nous adapter aux conditions. Nous avons eu une meilleure qualité de jeu au pied derrière leur défense, un meilleur pressing. Nous avons forcé les erreurs de la Section paloise avec une bonne prestation défensive.
Quel était le problème en marge ?
Tout le monde était frustré par cette touche. On connaît l’impact psychologique d’un contact tremblant sur le collectif. Les gars ont été touchés par les dysfonctionnements, les erreurs techniques, les malentendus. C’était trop gros pour être vrai. Malgré tout, ils se sont soudés autour du groupe. On a apprécié ça dans le vestiaire.
Vous avez impressionné au niveau du contre-ruck. De quoi sont-ils les fruits ?
Ce sont des contre-rucks liés à la qualité de nos impacts, de nos plaquages. La Section a eu la possession pendant une grande partie du match et nous avons tenu à l’affaiblir. Nous l’avons plutôt bien fait.
Sébastien Piqueronies a également dit que votre charnière a eu un impact énorme dans ce…
C’est vrai. Dans ces conditions, on sait ce que Max (Lucu) et Matthieu (Jalibert) nous apportent. Et souvent, avec les mêmes plans de jeu au pied, j’ai appris qu’on devient vraiment un meilleur entraîneur quand on a des joueurs de classe mondiale comme eux. Max a un jeu de coups de pied incroyable à la sortie du camp, qui est peut-être le meilleur d’Europe. Et Matthieu, même s’il a trouvé deux touches directes, a cette capacité à arrêter le temps, car il est servi par une technique individuelle bien au-dessus de la normale. Il trouve des jeux de coups de pied ou des passes que les autres ne font pas. Merci à eux et bonne chance avec l’équipe nationale.
Vous allez perdre vos internationaux pour le déplacement à Clermont. Est-ce que cela vous inquiète ?
Nous verrons qui nous récupérerons à la fin de la semaine. Nous sommes au jour 8, on sait qu’il y a un peu de fatigue avec cet enchaînement. La neuvième journée à Clermont va être compliquée pour nous. Nous savons à peu près à quoi nous allons faire face. Beaucoup de joueurs ne seront pas là, il va falloir s’adapter et être malin.
Vous avez utilisé trois numéros 8 en troisième ligne (Matiu, Gazzotti, Samu). Pourquoi ce choix ?
Trois numéros 8, mais tous les trois jouent aussi souvent sur la troisième ligne aile. Marko et Temo sont peut-être de meilleurs flancs que les centres de troisième ligne en raison de leur jeunesse. Nous nous attendions à des conditions pluvieuses et nous voulions donc avoir un impact. Temo et Marko apportent ça et Pete est très bon sur ses retraits défensifs, en contre-attaque, sous les ballons hauts et à la poursuite. Nous avons pensé que c’était une bonne combinaison, alors nous l’avons expérimentée. Tevita est également numéro 8 et a apporté sa puissance en seconde période. Il l’a même très bien fait. Tevita et Rohan Janse van Rensburg ont été de bons points d’ancrage en seconde période.