Top 14 – Nolann Le Garrec, Brice Dulin, Georges-Henri Colombe Reazel… La relation Racing 92 – La Rochelle : la recette gagnante des Rochelais
C’est l’actualité du jour : Nolann Le Garrec quittera le Racing 92 à la fin de la saison prochaine pour rejoindre le Stade Rochelais. Un énorme coup pour le club double champion d’Europe, qui a l’habitude depuis plusieurs années de piocher ici et là dans l’effectif des Ciel et Blanc. Souvent avec succès.
Quitter la capitale pour l’air marin de La Rochelle (et souvent de l’Ile de Ré) : même le rugby n’y échappe pas. Comme beaucoup de Parisiens, plusieurs joueurs du Racing 92 ont choisi un changement radical de vie en rejoignant le Stade Rochelais. Il faut dire que depuis son retour dans l’élite (2014-2015), le club à la caravelle a considérablement grandi pour devenir l’un des grands noms du rugby français et européen.
Depuis 2014-2015, 11 changements dans le même sens
Avec l’annonce retentissante de l’arrivée de Nolann Le Garrec A l’aube de la prochaine saison sur les bords de l’Atlantique, un rapide coup d’oeil aux archives montre que la relation Racing – La Rochelle est fructueuse depuis plusieurs saisons. Surtout pour La Rochelle. C’est simple, depuis la montée du club en Top 14 il y a 10 ans, neuf joueurs franciliens ont décidé de s’engager avec les Jaune et Noir. Tout d’abord, le deuxième ligne Jone Qovu (14/15), puis Arthur Retière (16/17), Marc Andreu (18/19), Brice Dulin (20/21), Georges-Henri Colombe Reazel, Yoan Tanga, Teddy Thomas (22/23), Teddy Iribaren (23/24) puis Nolann Le Garrec.
À ces belles prises s’ajoutent deux membres du staff. L’illustre Ronan O’Gara, arrivé en 2019 et devenu depuis manager du club, et l’entraîneur des attaquants Donnacha Ryan, ancien deuxième ligne parisien parti à la retraite en 2021. Hormis Andreu, Thomas et Iribaren qui n’ont pas montré (ou pas encore) toute l’étendue de leur talent, les autres recrues ont explosé dans l’antre de Marcel-Deflandre. Ainsi ? Qovu et Dulin ont connu une seconde jeunesse avec le maillot jaune et noir, tandis que Retière, Colombe Reazel et Yoan Tanga ont nettement progressé pour devenir des joueurs majeurs.
Pour la course, la soupe aux grimaces
Dans tous ces deals, on ne perçoit pas forcément la plus-value pour le Racing 92, champion de France en 2016 mais qui n’a pas remporté le moindre titre depuis cette folle finale à Barcelone. Étonnamment, le club de Jacky Lorenzetti a laissé filer quelques pépites et même si financièrement, ces départs ont permis aux Parisiens de faire d’autres bons coups, on imagine que le niveau affiché par Tanga, Colombe ou encore Retière qui avait offert le premier titre européen au Stade Rochelais en 2022ça a dû faire grincer des dents dans les Hauts-de-Seine.
Contrairement à d’autres joueurs rochelais que le Racing 92 ne souhaitait plus forcément conserver, la perte de Nolann Le Garrec est un coup dur. Véritable joueur maître dans le projet de Stuart Lancaster, Le Garrec a pris une autre dimension ces derniers mois. Après l’échec de Lucu lors du dernier 6 Nations, il s’est imposé comme une parfaite doublure de luxe d’Antoine Dupont, absent de la sélection nationale pour préparer les JO. Le communiqué du club annonçant le départ de sa pépite – long d’à peine cinq lignes – peut aussi illustrer un certain agacement des dirigeants parisiens de ne pas avoir réussi à convaincre leur demi de mêlée de prolonger son contrat. En attendant de voir les débuts du numéro 9 à La Rochelle, Le Garrec et le Racing auront à cœur de bien terminer leur histoire commune en allant chercher un titre majeur.