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Top 14 – « Mon corps souffre un peu moins cette année », confie Facundo Bosch (Bayonne)

Auteur d’un très bon match face au Racing, le talonneur Facundo Bosch revient sur l’exploit réalisé à Auxerre, analyse sa saison, évoque le partage du temps de jeu au talon avec Vincent Giudicelli et la cohabitation avec les nombreux Pumas qui composent l’effectif de l’Aviron.

Qu’avez-vous apprécié dans la victoire de votre équipe au Racing ?
Je n’ai pas aimé le fait que nous ayons raté le début du match. Les vingt premières minutes sont toujours super importantes, on sait qu’il faut montrer qu’on est là, mais on ne l’a pas vraiment fait… Cependant, nous n’avons pas abandonné. On s’est rattrapé, on a commencé à jouer au rugby et c’est ça le positif. Même si on a un peu souffert en défense, on a trouvé nos armes en attaque.

Vous étiez sur le banc au début du match. Qu’avez-vous pensé lorsque le Racing a marqué deux essais coup sur coup ?
Honnêtement, on s’est regardé et on s’est dit que l’après-midi pourrait être longue… À côté de moi, Lucas Paulos, qui était un peu plus positif, m’a dit que le match n’était pas fini. Cinq minutes plus tard, lorsque Tom Spring a percé la défense, nous étions de retour dans le match.

Que pouvez-vous nous dire sur l’essai au cent mètres inscrit par Guillaume Martocq ?
La course de Reece Hodge, puis celle de Rodrigo Bruni, avec ce délestage, sont énormes. Derrière, Guillaume Martocq fait cette percée et ce crochet, on aurait dit que ce n’était pas lui (rires). Sa course est exceptionnelle et l’épreuve est folle.

Quel a été le discours avant ce déplacement à Auxerre ?
Nous n’avons rien à perdre. Contre le Racing, il a fallu retrouver les bases du rugby, se retrouver dans la ruck zone et en attaque ou en défense. Nous voulions jouer sans pression, nous amuser et obtenir un résultat là-bas. Le Racing ayant choisi de délocaliser son match, on savait qu’il y avait une petite fenêtre pour faire quelque chose.

Vous êtes une nouvelle fois en vote favorable au maintien. Ressentez-vous un peu moins de pression aujourd’hui ?
Je ne sais pas… Je ne le vois pas comme ça. Je n’étais pas très stressé avant le déplacement à Auxerre, je savais qu’on avait ensuite deux matches à domicile. Je savais que nous détenions les cartes. La façon dont nous avons gagné contre le Racing fait du bien à la mentalité de tout le monde.

Allez-vous regarder le score de Montpellier avant d’entrer sur le terrain samedi ?
Non, je ne peux pas. Je peux regarder les cinq premières minutes, mais le reste se concentrera uniquement sur nous.

Comment voyez-vous l’USAP ?
C’est une équipe très efficace car elle ne lâche rien. Ce sera le cas samedi. Chapeau bas pour leur mentalité. Ce sera à nous de montrer que nous avons une bonne équipe…

Que craignez-vous dans son jeu ?
Lorsque son attaque s’emballe, il est très difficile de l’arrêter. La seule chose dont j’ai peur, c’est que nous ne soyons pas là. Si nous y sommes, il n’y aura aucun problème.

Contre le Racing, vous avez aussi joué dur à tout moment. La rencontre de samedi pourrait-elle être spectaculaire ?
J’espère, pour notre public, que ce sera un match spectaculaire de notre part. Il faudra aussi faire un bon match en défense pour les empêcher de jouer.

Comment voyez-vous votre saison ?
J’étais un peu fatigué en début de saison à cause de la préparation de la Coupe du Monde, même si je n’ai pas participé à la Coupe du Monde car je n’avais pas beaucoup de vacances. Là, je suis content.

Vous avez fait un gros match contre le Racing. A quoi est-ce dû ?
Je voulais juste essayer de faire le meilleur match possible en mettant beaucoup d’intensité, notamment dans les rucks. Le Racing joue du très bon rugby lorsqu’il commence à dominer les rucks. Il fallait gâcher les ballons dans les rucks, c’est ce que j’ai essayé de faire.

Avez-vous été frustré après votre suspension contre Bordeaux, pour avoir accumulé trois cartons jaunes ?
Non, c’est la vie, c’est comme ça. Les matchs de fin de saison sont des matchs très sympas à jouer, car tout le monde est en forme. Je veux jouer chaque match. J’ai juste regretté d’avoir pris ces deux cartons jaunes en début de saison.

Avec l’arrivée de Vincent Giudicelli, vous jouez un peu moins que l’an dernier. Alors, êtes-vous plus frais sur le terrain ?
C’est vrai que cette année, c’est plus moitié-moitié. Mentalement, je suis toujours prêt à jouer chaque match, mais mon corps souffre un peu moins cette année que l’an dernier.

Vous vivez une seconde jeunesse, dans l’aviron ?
Non, je ne suis pas sûr (sourire). Franchement, j’étais en forme à La Rochelle. Je suis heureux à chaque fois que je peux jouer au rugby, c’est ma passion, c’est la raison pour laquelle je me réveille. J’aime beaucoup cette équipe de Bayonne, car nous sommes des chiens, nous aimons partager de bons moments sur le terrain. Tout cela me donne envie de continuer à pratiquer ce sport.

A La Rochelle, vous avez rarement débuté des matches importants. À Bayonne, oui. Est-ce que cela vous a fait du bien ?
A La Rochelle, c’est vrai que je n’ai pas été titulaire dans la plupart des matches importants, mais j’ai fait une finale de Coupe d’Europe comme remplaçant et une finale de Top 14 comme titulaire. Mais oui, c’est bien de débuter dans des matches importants, d’avoir de l’impact et du leadership dans le groupe. Cela aide d’être écouté dans l’équipe.

Combien de temps comptez-vous jouer ?
Il me reste encore deux ans d’aviron. Ensuite, nous verrons comment ça se passe et comment je me sens mentalement ou physiquement.

Récemment, Mateo Carreras a dit à votre sujet que vous étiez le leader du groupe d’Aviron Argentin. Pour quoi ?
Mateo dit des bêtises (sourire). Franchement, nous vivons très bien dans notre groupe d’Argentins. Il n’y a pas de patrons, nous sommes heureux de nous retrouver. Après, comme je vis ici depuis sept ans, mes partenaires font parfois appel à moi, car je connais beaucoup la France. (…) S’ils ont besoin d’une carte vitale, s’ils ont une question sur le loyer d’une maison, je peux donner mon avis là-dessus, grâce à mon expérience en France.

Comment vivez-vous parmi les Argentins ?
Nous sommes très heureux d’être ensemble, d’avoir la même façon de vivre ici. On essaie de faire des « asados ​​», de boire du « mate », d’aller à la plage. Tout cela permet à la saison de passer plus vite.

Avez-vous joué un rôle dans l’arrivée de Mateo Carreras ?
Non, je n’ai pas fait grand chose. Je lui ai expliqué comment était la vie ici, que les gens étaient très bons, qu’Aviron avait un projet de club très intéressant et qu’il ne devait pas hésiter à venir ici s’il le voulait. J’ai aussi fait un peu office de traducteur, auprès du président (rires).

Cammile Bussière

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