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Top 14. L’UBB joue la carte du « démineur » à La Rochelle

L’Union Bordeaux-Bègles sait où elle va. Par le passé, elle a reçu de gros coups à la tête de la part de Marcel-Deflandre. « Ce sont toujours des matchs physiques là-bas, souligne Jean-Baptiste Poux, l’entraîneur de la mêlée girondine. «Ils nous ont donné plusieurs fessées, ce qui nous a marqués. On sait que si on y va avec 10 % de préparation mentale en moins, ça ne marchera pas. C’est un jeu très frontal. Alors si dans la tête on n’y va pas pour se faire mal et qu’on y met les épaules, ça peut coûter cher au final. »

Le cinglant 81-12 de 2019 n’est pourtant plus qu’un lointain souvenir pour les Bordelais. Depuis leur premier succès en Charente-Maritime (8-12) il y a deux ans, ils tiennent plus souvent tête aux Rochelais. « Nous y sommes allés avec une stratégie bien précise que tous les joueurs ont bien appliquée », se souvient Jean-Baptiste Poux. Je pense que nous les avons surpris. Ils ne nous attendaient pas à ce niveau. Là, nous sommes premiers (avant le 7e jour), nous avons concouru l’année dernière (25-21), l’effet de surprise ne sera plus au rendez-vous. »

Pour tenter de contrer la puissance d’un pack maritime revanchard, Yannick Bru, le manager de l’UBB, a encore concocté la petite surprise du leader en alignant un banc de 7 avants et 1 arrière. Une recette découverte l’année dernière chez les Springboks de Rassie Erasmus et leur fameux banc surnommé « bomb squad », notamment utilisé lors de leur deuxième titre mondial consécutif. Si Yannick Bru a sans doute été influencé par les Sud-Africains lors de son passage chez les Durban Sharks, le manager girondin n’est pas le premier à utiliser cette recette en Top 14. En effet, le Montpellier Collazo de Patrice avait déjà sorti la carte du « 7-1 » en dernier Février contre… le Stade Rochelais (défaite 18-10). Une stratégie qui avait permis de bousculer les anciens champions d’Europe mais qui avait aussi su désorganiser la ligne arrière héraultaise.

Joker buros à l’arrière

Au-delà de la compétition dans le combat, « c’était une stratégie spécifique basée sur les éléments dont nous disposions », expliquait alors Collazo. « Nous avons analysé beaucoup de choses. D’après le timing de nos joueurs, des leurs, nous savions qu’ils avaient des joueurs clés obligés de continuer. On a réussi à faire quelques rotations en Coupe d’Europe et à régénérer certains joueurs. »

A seulement six jours de la prochaine rencontre à domicile contre la Section Paloise, Yannick Bru a été contraint de laisser au repos certains cadres des lignes arrières (Lucu, Jalibert) pour cette rencontre à Marcel-Deflandre. Et Romain Buros sera le seul latéral sur le banc, occupant les postes 10 à 15. « Nous avons la chance d’avoir un effectif de qualité. Il faut gérer l’enchaînement des matches, souligne Jean-Baptiste Poux. Face aux grosses équipes du championnat, on sait que parfois on peut perdre du poids. Il faut tout anticiper. »

Restant sur quatre succès consécutifs, l’UBB a bien moins de pression que les Rochelais sur cette rencontre. Mais pour les Bordelais, ce n’est pas un match bonus. «C’est une exigence envers nous-mêmes», souligne Jean-Baptiste Poux. Après avoir affronté Toulouse (12-16), le peloton girondin se dirige sans doute vers une lutte encore plus acharnée. « On sait qu’on a un pack de qualité mais ça peut parfois passer. » Le huit bordelais va passer un véritable test de régularité.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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