Top 14 – Le baromètre toulousain – La Rochelle : Paul Graou « duponesque », Gregory Alldritt vaillant, Rodrigue Neti dominé
Toulouse et La Rochelle n’ont pas réussi à se départager ce dimanche en clôture de la 25e journée de Top 14 (31-31). Dans ce match, Paul Graou a brillé, Grégory Alldritt a montré son avantage et Rodrigue Neti a souffert.
Les sommets
Paul Graou
Le demi de mêlée toulousain faisait clairement partie de ceux qui ont donné de l’impulsion le gros rythme de ce match. En prenant beaucoup d’initiatives et en portant le ballon jusqu’au bord des rucks, l’ancien Agennais a réussi à fixer la défense adverse pour créer des espaces en faveur de ses coéquipiers. Lorsqu’il n’était pas suivi au bord des mêlées, il n’hésitait pas à s’engouffrer dans les trous pour percer. Très explosif, il a toujours su apporter de la vitesse et créer quelque chose en faveur de son équipe. Beaucoup de ses choix étaient judicieux. En première mi-temps, il a failli marquer un essai après une inspiration personnelle mais la défense de Jack Nowell l’a empêché de franchir la ligne. Sa passe sautée sur l’essai de Tauzin est une merveille.
Gregory Alldritt
La réponse du guerrier. En difficulté ces derniers temps, Grégory Alldritt était le Rochelais le plus visible sur la pelouse du Stade toulousain. Très propre dans tout ce qu’il avait à faire, son sens du jeu s’est montré décisif dans plusieurs situations, notamment l’essai de Colombe. Il a également été présent défensivement, se démarquant avec douze plaquages. Il n’est pas étranger à quelques rucks toulousains lents. Un vrai leader qui a de nombreuses responsabilités… Et c’est tant mieux pour la fin de saison rochelaise.
Thomas Berjon
Comme son homologue, Thomas Berjon a joué l’intégralité de la rencontre ce dimanche soir. Il s’est montré plutôt inspiré avec des coups de pied précis, une animation cohérente (notamment près des lignes) et même une certaine agressivité défensive (même s’il a devancé l’essai de Capuozzo). Surtout, Berjon a su ouvrir quelques brèches à ses coéquipiers. En fait, il a traversé une fois.
Ange Capuozzo
Ce n’est une surprise pour personne, mais c’est toujours impressionnant de voir Ange Capuozzo faire de grosses différences avec ses crochets et sa vitesse. Malgré son poids mesuré, l’international italien profite de ses jambes de feu pour lui permettre de foncer face à des mastodontes comme Uini Atonio. Dangereux dès la touche du ballon, Capuozzo inscrit un superbe premier essai, visant le bon entracte avant d’accrocher Brice Dulin avec une facilité déconcertante. Quelques minutes plus tard, son deuxième essai est refusé alors qu’il avait franchi la ligne… en chaussettes ! Il a battu quatre défenseurs lors de cette rencontre. Il a très bien joué son tir lors du dernier essai de Tauzin. Son gaspillage sur les balles hautes est tout de même à noter.
Les flops
Rodrigue Néti
Alors qu’il a eu la faveur du coup de sifflet dès la première mêlée du match, la suite a été bien plus rude pour le pilier gauche toulousain. En souffrance face à Uini Atonio lors du bras de fer, Neti a été pénalisé à deux reprises dans ce secteur. Aussi, son obstruction sur Skelton après une touche toulousaine, sur les cinq mètres adverses, a privé Cramont d’un essai.
Uini Atonio
Son match a mal, très mal commencé. Atonio a été pénalisé à deux reprises en cinq minutes contre La Rochelle, dont une en mêlée. Même si sa chistera est belle sur l’essai de Nowell, Atonio n’a pas eu l’impact espéré dans ce match très important pour son équipe. Sa faible activité en était la preuve avec seulement deux plaquages sur sa ligne statistique. Il était toujours supérieur à Neti en mêlée.
Pierre-Louis Barassi
Alors que ses coéquipiers ont plutôt joué le jeu, notamment en première période, le centre s’est montré très (trop) discret. Il n’a pas su proposer de solutions à Thomas Ramos et a souffert de la comparaison avec les centres adverses. Il était également directement responsable de la tentative de Nowell, puisqu’il a été attrapé par le leurre d’Alldritt avant de glisser, laissant un grand espace.