Top 14 – La colère d’Antoine Dupont, l’étonnant voyage de l’ASM vers Vannes… Le top des déclarations du week-end

Je dois changer un peu mon management et on doit changer un peu l’esprit

Cette 14ème journée de Top 14 était marquée par le choc entre La Rochelle et Toulouse. Si les Toulousains ont préféré laisser la grande majorité de leurs cadres au repos, cette rencontre a tenu ses promesses tant les jeunes Rouge et Noir ont su se mettre au niveau d’un championnat que beaucoup découvraient. Mais en face, les Maritimes ne sont pas parvenus à mettre leur jeu en place malgré la victoire. Une rengaine qui dure depuis le début de saison. « Je pense que demain (dimanche) matin, on va apprécier les quatre points. Mais en ce moment, c’est… c’est… comme une défaite ! C’est dur, en ce moment. On a besoin de changer quelque chose. Si je savais quoi, je l’aurais déjà fait. On est en souffrance, notre jeu est en souffrance. (On ne prend) pas de plaisir […]. Je pense que je suis plus responsable qu’eux. C’est la vérité. Avec certains, l’exigence est confondue avec la négativité. Mais il est certain que j’ai « gelé » beaucoup de joueurs, pas capables de gérer la pression mise sur eux. C’est une bonne leçon pour moi. Je dois changer un peu mon management et on doit changer un peu l’esprit et j’espère que ça va donner quelque chose de plus positif », a avoué le manager rochelais après le match.

En revanche, la protection de l’intégrité physique des joueurs…

Un match qui a donc été marqué par l’impressionnante performance des hommes d’Ugo Mola malgré l’inexpérience affichée sur la feuille de match au coup d’envoi. C’est justement une action sur un jeune toulousain qui a fait parler. Pour beaucoup le déblayage de Tolu Latu sur Simon Daroque aurait mérité plus que le carton jaune distribué par Luc Ramos l’arbitre de la rencontre. Si les réactions se sont multipliées sur les réseaux sociaux, une a fait plus de bruit que les autres. « Fier du talent et du courage des jeunes, écrivait Antoine Dupont sur son compte Instagram avant d’ajouter, en revanche, la protection de l’intégrité physique des joueurs… » Un message de la part du meilleur joueur du monde en 2021 qui pèse forcément plus que les autres.

J’ai rarement vu un gamin aussi talentueux

Sur la pelouse de Jean-Bouin, Bordeaux-Bègles a sûrement réalisé la performance de cette quatorzième journée. En s’imposant avec le bonus offensif, les Girondins ont montré qu’ils étaient dangereux partout et tout le temps. Parmi tous les Bordelais un a particulièrement marqué les esprits. Louis Bielle-Biarrey ne cesse de progresser et d’impressionner ses coéquipiers, à l’image de son capitaine Maxime Lucu dithyrambique au sujet de son jeune ailier. « Son deuxième essai, franchement, il n’y a que lui qui est capable de le marquer. Faire un cadrage-débordement dans un espace aussi restreint (face à l’ailier parisien Charles Laloi, N.D.L.R.), c’est fort. Depuis un an, Louis monte en régime et honnêtement, j’ai rarement vu un gamin aussi talentueux. Ce qu’il fait en ce moment, c’est stratosphérique. »

C’était lunaire, nous nous sommes retrouvés dans l’aéroport seuls

Après leur défaite face à Montpellier au Michelin, les Clermontois avaient à cœur de se racheter du côté de La Rabine. Une mission réussie après quelques turbulences, pas sur le terrain, mais dans l’avion qui devait les mener à Vannes. Christophe Urios raconte. « On devait partir à 14h30. On a décollé un peu plus tard parce qu’il y avait des conditions météorologiques ici qui n’étaient pas faciles. Ce qui nous a mis la puce à l’oreille c’est qu’on a rajouté du carburant, on s’est dit que ce n’était pas forcément bon signe… Quand on est arrivé ici, ça s’est dégradé, après une heure de vol. On n’y voyait rien. On a essayé de se poser deux ou trois fois, on n’a pas réussi. Les contrôleurs aériens ont fait en sorte de nous poser le plus près possible. Lorient, pas possible, Rennes pas possible, Brest pas possible et Nantes n’a pas voulu nous recevoir. On s’est donc retrouvé à Caen. C’était lunaire, nous nous sommes retrouvés dans l’aéroport seuls. On a eu la chance de tomber sur des gens aidant, notamment le transporteur, avec un chauffeur qui a été top. On aurait dû être là samedi à 16h30, on est arrivé à 22h30. Je trouve que les joueurs ont été tops, on aurait pu partir en cacahuète ! Finalement, avec le match à 21h05, on était dans un super cadre. On a pu se reposer, j’ai trouvé qu’on avait bien géré la journée. Les joueurs ont fait en sorte que ça se passe bien. Finalement il n’y a pas eu d’impact. »

Pour nous, c’est de l’ordre du rêve

Le MHR ne fait plus rire personne. Les Bayonnais balayés sur la pelouse du GGL ne vous diront pas le contraire. Avec leur victoire bonifiée les hommes de Joan Caudullo se rapprochent du top 6 et peuvent désormais y penser ou au moins en rêver. « Pour nous, c’est de l’ordre du rêve. On est bien placés, je pense, pour savoir que c’est vraiment compliqué depuis deux ans. Donc, non, il faut être bien réaliste, il faut, bien sûr, être aussi compétitif. On joue le Top 14 pour ça, pour viser forcément le haut tableau. Il faut rester vraiment humble, ne pas s’emballer, parce que d’un week-end à un autre, cela va tellement vite… Et cela ne dépend pas que de nous », confiait Arthur Vincent à la fin de la rencontre. Celui qui fêtait sa centième avec son club de toujours préfère tempérer, mais à ce rythme-là, les Cistes ne pourront bientôt plus se cacher.