Top 14 – « Jonathan Danty flanker ? Il a passé dix minutes avec les avants et il est ressorti avec une marque au tibia», s’amuse Dillyn Leyds (La Rochelle).
L’ailier sud-africain Dillyn Leyds était présent devant la presse ce jeudi midi pour évoquer le déplacement du Stade Rochelais à Castres (samedi, 16h30, 10e journée de Top 14). Il a également parlé de ses coéquipiers en tournée avec le XV de France.
Le staff vous tient aux commandes samedi face à Castres, après un premier capitanat couronné d’une victoire bonifiée contre le Stade français (35-18) juste avant la pause…
C’est vraiment cool, c’est un honneur d’être capitaine de ce club. Après le match contre le Stade Français, j’ai dit aux gars « merci pour la semaine », mais c’était dur d’être capitaine et de jouer en même temps, c’était vraiment une « compétence » (rires). Parce que souvent, sur le terrain, je pensais « Que fait-on, s’il y a penalty, est-ce qu’on prend les 3 points ou est-ce qu’on fait une remise en jeu ? « . J’avais l’impression que je ne jouais pas contre le Stade Français, j’étais juste sur le terrain pour être sûr qu’il y avait une quinzaine de gars (rires). Mais c’est un honneur, cela montre le respect que l’équipe et le staff ont pour moi. Je reste capitaine et j’espère rester à 100% aussi (sourire). Ça va être dur mais je pense que c’est possible pour nous d’y parvenir.
Oui car être capitaine à Castres n’est pas forcément un cadeau…
Non (sourire). Castres est toujours un milieu hostile. Le stade sera plein, les supporters sont toujours bruyants. Quand tu joues sur l’aile, il y a un rugissement et tu te fais siffler (sourire) mais c’est un bon défi pour nous. Castres est une équipe en forme, qui n’a pas encore perdu un match à domicile, et ça va être dur, c’est une équipe qui frappe fort et qui aime quand c’est la guerre sur le terrain. C’est vraiment un bon challenge d’aller à Castres, de faire quelque chose et de gagner le match.
Montrer votre capacité à tenir le coup, à maintenir une cohérence entre les matches aller-retour ? La Rochelle reste sur deux déplacements très compliqués (37-7 contre Bayonne, 16-0 contre Montpellier)…
C’est vraiment le truc pour nous maintenant, de ne pas avoir des moments très hauts et d’autres très bas. Il faut essayer de conserver la dynamique qu’on a après le match du Stade Français. C’est bien de revenir ici, au centre de formation, et de voir que tout le monde est frais, que tout le monde est prêt à jouer. Il y a beaucoup de jeunes qui auront l’opportunité ce week-end et c’est bien de changer d’équipe aussi, d’avoir une nouvelle énergie dans le groupe.
Vie quotidienne L’équipe a annoncé en milieu de semaine que Jonathan Danty serait repositionné en troisième ligne samedi pour la première fois de sa carrière…
(Rires). Oui, cela peut être une option. Il a dit qu’il était prêt si nous avions besoin de lui. Il a fait une séance. Pas même une séance, en fait, 10 ou 15 minutes avec les attaquants, il est arrivé avec une marque au tibia, quelqu’un lui a marché dessus et il a dit « peut-être pas » (rires). Non, il a dit qu’il était prêt, mais on verra.
Tout va bien ? Je pense que le staff lui donne juste du repos. Nous connaissons les qualités de Greg. Pour moi, après Antoine Dupont, Greg Alldritt est le deuxième homme de l’équipe de France !
Vous étiez personnellement présent au Stade de France pour le match France – Nouvelle-Zélande samedi dernier…
C’était énorme ! C’est toujours un plaisir pour moi d’aller voir un match au Stade de France. C’était plein, c’était cool, l’ambiance était vraiment… C’est quelque chose de spécial. Un ami m’a appelé à la mi-temps, il était en Afrique du Sud, et il m’a dit que la France savait faire du bon spectacle pour le rugby. C’est vraiment un spectacle avec le Haka. J’ai eu de la chance car c’est « TKB » (le Black Tawera Kerr-Barlow, son coéquipier à La Rochelle), très proche de Sam Cane, qui avait un ticket supplémentaire. Je suis allé à Paris avec lui et nous avons vu Victor Vito après le match.
Vous étiez également présent dans les tribunes lors des Jeux Olympiques, pour voir les Sept. Vous finirez par soutenir l’équipe de France !
(Rires). Quand Fabien Galthié vient voir l’entraînement (à La Rochelle), je dis aux gars (il murmure) : « Dites-lui que je suis prêt! » » (rires). Je n’ai même pas de passeport (français) mais ça fait déjà cinq ans que je joue avec les Springboks, je suis prêt (rires). Non mais c’est cool quand tu joues en France, et que tu as des amis et des coéquipiers qui jouent en équipe de France, tu es toujours fier de les connaître, de te dire que ce sont tes amis.
Paul Boudehent, par exemple ?
C’était un moment de fierté de le voir sur le terrain, de voir comment il a joué cette tournée d’automne. C’est un très bon joueur, il commence à le montrer à tout le monde maintenant. C’est une machine, il ne s’arrête pas. Même après le match, on sent qu’il n’est jamais fatigué, qu’il peut encore jouer 80 minutes. Il marque des essais, il tacle partout, il gratte le ballon, c’est énorme. Je suis très content pour lui !
Et votre avis sur votre capitaine habituel à La Rochelle, Grégory Alldritt, sorti plus tôt face aux Blacks et non retenu pour affronter l’Argentine ce vendredi soir ?
Je ne sais pas ce qui se passe dans le groupe à Marcoussis, mais peut-être que c’est comme nous. Nous avons joué neuf matches et nous avons eu deux semaines de vacances. J’étais à Tenerife avec ma famille, au soleil. Greg, il était dans le maul, dans la mêlée (rires). Il a besoin d’un peu de repos. On sait bien que Greg, quand il joue à La Rochelle, il joue 80 minutes, tout le temps. Il se donne à 100% dans tous les entraînements, dans tous les matchs. Je pense que le staff lui donne juste du repos. Nous connaissons les qualités de Greg. Pour moi, après Antoine Dupont, Greg Alldritt est le deuxième homme de l’équipe de France !