Top 14. Jérémy Fernandez (Castres) : « Ce match nous a poussé jusqu’au point de rupture »
Soulagé par la courte victoire et lui-même auteur d’une belle prestation, le demi de mêlée castrais Jérémy Fernandez reconnaît tout de même que le coup n’est pas allé loin…
Votre coéquipier Florent Vanverberghe vient de dire que ces victoires à un point étaient les meilleures, vous êtes d’accord ?
Tant que nous gagnons, je suis d’accord ! C’était un autre match difficileet nous avons déjà échoué d’un point cette saison. Tout n’était pas parfait bien sûr, et nous allons continuer à travailler mais nous prenons cette victoire avec beaucoup de plaisir. Un point, ce n’est pas grand-chose mais nous avons réussi à le conserver jusqu’à la fin du match…
Pourtant, le match démarre mal avec deux essais encaissés en moins de vingt minutes…
Ce n’était pas facile à prendre. Malheureusement, c’est notre marque de fabrique cette saison : on court après le score. Cela nous a encore souri, mais il faut arrêter de faire des erreurs stupides car on laisse les adversaires dans le match. Nous devons encore progresser dans ce domaine pour cesser de faciliter la tâche de nos adversaires. Parce que perdre d’un point peut aussi arriver vite et si on les enchaîne cela devient compliqué.
Que devez-vous améliorer ?
Discipline. On ne fait pas beaucoup d’erreurs mais on prend beaucoup de cartes. On a quatre cartons en deux week-ends, dont deux rouges. Vous devez faire attention à cela.
Qu’est-ce qui a fait la différence en seconde période ?
Le banc a bien fait, nous avons commencé à souffrir de la chaleur. Ce match nous a poussé jusqu’au point de rupture et tout le monde a eu du mal à l’encaisser. Mais sur la dernière séquence, qui je pense ne dure pas loin de deux minutes, on ne fait pas d’erreur et ça fait la différence. Après, leur baisse ne va pas loin et tout le monde s’est impliqué et chacun a apporté sa contribution à l’édifice. C’est ce qui fait la différence en fin de match. Il y avait beaucoup d’intensité, et on n’en attendait pas moins de Montpellier. J’ai aussi constaté que nous faisions moins d’erreurs, du moins qu’elles avaient moins de conséquences négatives. Et avec le vent dans le dos, on a mieux géré et on s’est un peu débarrassé de la pression montpelliéraine.
Vous avez dit que vous n’aviez plus d’objectif, est-ce que cela vous a enlevé un peu de pression ?
Difficile de vous répondre… Bien sûr il faut quand même regarder de haut en bas en même temps, mais la priorité est de regarder vers notre prochain adversaire et nous ferons le calcul à la fin. Il faut arrêter de dire « et si, et si, et si… » et continuer à travailler car cela ne viendra pas tout seul.