Top 14 – Jean-Pascal Barraque (Perpignan) : « Je veux vraiment montrer mon niveau »
Médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Jean-Pascal Barraque était à La Rochelle pour la deuxième étape des In Extenso Supersevens. Il revient sur la compétition, l’impact de son titre olympique et se projette sur la saison à venir. Une saison qu’il disputera sous les couleurs de l’USAP avec beaucoup d’ambition.
Ce samedi, les In Extenso Supersevens ont une nouvelle fois offert un beau spectacle. Sentez-vous que le niveau de jeu a encore augmenté ?
Le fait que des joueurs comme Moneta et Gonzalez soient là est déjà un premier facteur. Leur présence ne peut que faire progresser le rugby à 7 en France. C’est un bon moyen pour les jeunes joueurs et même les plus aguerris de se jauger. En rugby à 7, on voit vraiment qu’il y a plusieurs niveaux. Cela va des joueurs du Top 14 à ceux qui évoluent en Fédérale. Enfin, avec les In Extenso Supersevens, on voit qu’il y a des joueurs de tous les niveaux qui arrivent à former une belle équipe. On voit de très belles performances. Globalement, le niveau de jeu est très bon et il continue de monter, c’est sûr !
Vous avez évolué au Stade Rochelais entre 2014 et 2016. Revenir à Marcel-Deflandre avec cette médaille d’or est forcément particulier ?
Revenir à La Rochelle me fait très plaisir. Je suis content d’avoir fait le déplacement même s’il y avait beaucoup de monde sur la route (rires). C’est un club que j’aime beaucoup. J’ai joué avec Damien Cler (NDLR : qui a participé à l’étape avec le Stade Rochelais à 7) donc j’avais envie de venir le voir comme d’autres joueurs dont je suis resté proche. Cela me fait plaisir car ils ne m’ont pas oublié et le public non plus. Les Rochelais ont toujours été chaleureux.
Vous avez remporté la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Paris 2024, pensez-vous qu’il y a eu un avant et un après pour le rugby français ?
Oui, déjà pour la visibilité du rugby à 7. Cette victoire a permis à la France d’être au top. Être la première médaillée d’or pour la délégation française est une belle chose, donc bien sûr il y a un avant et un après. On voit bien que l’engouement continue avec les In Extenso Supersevens. C’est super de voir cette continuité. Maintenant, on espère que les jeunes prendront notre place et viseront les JO de Los Angeles.
Ce titre vous a-t-il changé en tant que joueur et en tant qu’homme ?
Je crois que je ne sais pas encore. Peut-être que je suis un peu plus serein en tant que joueur. Pendant la saison, il y a eu beaucoup de doutes. Je ne savais pas si j’allais participer aux JO. Aujourd’hui, c’est un vrai soulagement. Et puis, en tant qu’homme, quand je vois la réaction de mes enfants, je me dis que j’ai fait quelque chose de beau.
Es-tu descendu de ton nuage ?
Oui, je pense. En fait, c’est difficile à croire. C’est la réaction des gens qui nous permet de nous rendre compte de ce que nous avons fait. Pour nous, au début, c’était presque un tournoi normal. Mais les retombées après cette médaille nous permettent de nous rendre compte. En tout cas, je ne pense pas que nous ayons pris la grosse tête.
Quelles sont les prochaines échéances pour vous ?
J’arrête le rugby à 7. Je participerai peut-être à l’étape de Pau mais rien n’est sûr pour le moment. En tout cas, je vais me concentrer sur le XV désormais.
Vous avez repris l’entraînement avec Perpignan, comment vous sentez-vous ?
Je me sens bien. Je suis en forme même si j’ai quelques courbatures (sourire). J’ai vraiment envie de montrer mon niveau. La saison dernière, je n’ai pas beaucoup joué même si la fin de saison a été excellente en rugby à 7. Je veux récompenser la confiance que le staff m’a accordée en me faisant venir à l’USAP. Maintenant que j’ai la tête à 100% à quinze ans, je veux tout donner. Je vais me préparer pour faire de bons matchs.