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Top 14 – « Je m’en fous de regarder devant », affirme Franck Azéma (Perpignan) après la victoire de l’Usap face à Castres

L’entraîneur catalan s’est montré satisfait après le large succès de son équipe face à Castres (43-12). Entre un travail entrepris depuis de nombreux mois, et un parcours impressionnant ces derniers jours, Franck Azéma livre ses vérités et prône l’humilité.

Franck Azéma, c’était une soirée où rien ne pouvait vous arriver ?

Oui, c’est le genre de rencontre avec le soutien du public qui nous porte, c’est précieux et rare. Je me souviens d’une action à la 69e minute de jeu où l’équipe dominait. L’engagement et l’implication sont présents, ceux qui jouent comme ceux qui n’étaient pas sur le terrain. Un tel résultat est réjouissant. Le moment partagé était sublimé par ce que nous produisions, c’était super pour le groupe.

Contre le vent en première période, avez-vous déjà remporté le bras de fer face à Castres ?

Ce qui est bien, c’est que nous avons résisté, en restant assez disciplinés et en leur faisant commettre des erreurs. Nous avons marqué au bon moment et j’ai ressenti beaucoup d’enthousiasme. On a manqué de précision par moments et on l’a ressenti sur quelques ballons. Il fallait canaliser tout cela, et si nous parvenions à tout calibrer, nous étions armés pour cela. Sortir de l’impasse en quelque sorte, et on s’est offert un quart d’heure de folie, même si l’issue du match est un peu moins certaine, on ne va pas faire la fine bouche.

Nous avons dû nous payer ce soir, c’est déjà fait ?

Je pense que les garçons travaillent bien. Le début de saison a été compliqué, on le sait. Aujourd’hui, nous passons de bons moments ensemble. Mais il n’y a aucun risque de s’emballer, nous allons continuer à travailler à l’entraînement et chaque jour pour arriver à maintenir ce niveau. Alors franchement, en regardant vers l’avenir, je m’en fiche. Il reste 6 jours et nous ferons les comptes à la fin. On fonctionne de manière positive aujourd’hui, c’est ce qui m’intéresse.

L’USAP joue donc toujours son rôle ?

Nous voulons déjà dépendre de nous-mêmes. Après si les autres tombent, tant pis pour eux. Je veux que nous restions concentrés sur notre développement. Et le but, c’est de n’avoir rien à personne et de continuer ce qu’on a mis en place comme le rugby.

Le toucher a été critiqué, l’alignement atteint un 100% ce soir ?

C’est une très bonne chose. Les attaquants ont fourni ce qui était nécessaire. Je pense aux gars, au staff qui n’ont pas lâché prise. Le travail vous apporte la régularité. Il n’y a pas de miracle et je suis content pour Ignacio Ruiz qui a montré son tempérament et le caractère qu’on aime ici sur le terrain.

Ces 20 minutes euphoriques où votre équipe a tout réussi, qu’est-ce que ça fait au bord du terrain ?

Quand on est entraîneur, on a envie de voir ce qui s’est passé pendant la semaine d’entraînement. C’est à cela que nous sommes habitués et c’est une immense joie. L’équipe s’agrandit, et l’euphorie surgit inévitablement dans des moments comme celui-ci, où le collectif exprime toutes ses qualités. Les joueurs ont de l’expérience en Top 14, et ils ne choisiront pas la facilité car ils sont en quelque sorte inoculés contre toutes ces mauvaises attitudes.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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