Le Stade toulousain, sans beaucoup de cadres, se déplace ce samedi soir (21 heures), au Stade Vélodrome de Marseille. Avec une équipe remaniée et, pour certains postes, rajeunie, il devra relever un défi intéressant en touche face à l’une des meilleures contre-attaques du championnat.
L’hiver dernier, au Stadium face à Toulon, les champions de France en titre ont connu divers problèmes en marge. S’il était sorti vainqueur (25-17), le Stade avait perdu quatre cartouches sur ses propres lancers en première période. A l’heure des retrouvailles ce samedi au Stade Vélodrome, la méfiance est forcément présente dans les rangs haut-garonnais. D’autant que ses stars aériennes Cros (2,62 ballons pris par match) et Arnold (3), présents à l’aller, ne seront pas là pour cette revanche. Alexandre Roumat (2,87), également maillon essentiel, débutera sur le banc. Avec de nombreux cadres au repos donc, place à la jeunesse. A l’image de Joshua Brennan (1,46) ou Clément Vergé (1,12), tous deux âgés de 22 ans, qui seront épaulé par les 26 ressorts de Thibaut Flament (2,71). « On s’est préparé, on a regardé la façon dont Toulon défend pour attaquer des zones particulières en conséquence »explique l’international français, qui ne porte plus de casque.
Cela peut être enrichissant pour un jeune joueur comme moi
Deuxième ligne Clément Vergé, huit feuilles de match cette saison et titulaire en 4 samedi soirest impatient de rivaliser avec la formation varoise. « C’est super intéressant pour moi ce genre de match, contre des joueurs comme Esteban Abadie par exemple. A nous de trouver les bonnes zones afin de les embêter. Si on sort de ce match avec une bonne partie en touche, ça peut être gratifiant pour un jeune joueur comme moi. » Une performance qui serait d’autant plus belle que Toulouse n’était pas forcément capable de préparer idéalement cette phase de jeu. Le staff toulousain, après avoir reposé ses joueurs lundi et mardi, a dû moduler les séances de touche spécifiques et condenser en une journée ce qui se faisait en deux jours. Pour cette semaine, les hommes d’Ugo Mola ont surtout travaillé sur la « clarté des touches ». Une séance allégée en intensité mais où les joueurs concernés doivent être attentifs et précis sur les positions de chacun et comprendre les mouvements.
Abadie, comme du poison dans l’air
Et quand on fait le point sur les nombreux moyens du RCT sur le terrain, le staff toulousain a de quoi se gratter la tête. Le RCT est tout simplement la deuxième meilleure équipe du championnat en contre-attaque (avec près de 25% de touches défensives gagnées). Paradoxalement, sur ses propres lancers, Toulon est onzième sur 14, (79% de touches gagnées). Concernant les individus, c’est Esteban Abadie qui inquiète Jean Bouilhou, entraîneur des attaquants toulousains. « Il n’a pas joué quand Toulon est venu au Stadium mais quand on a affronté Brive en Top 14, il nous a pas mal chatouillé en touche, sourit le spécialiste du secteur. Tous les sauteurs ont à cœur d’exister face à un effectif comme celui de Toulon. » Abadie est la pièce maîtresse dans les airs côté Toulon. A titre de comparaison avec les jumpers toulousains, l’ancien Briviste compte 3,73 ballons prélevés par match. Sa réputation de voleur de ballon est également méritée puisqu’il compte 0,73 contres par match à son actif (11 en 15 matchs). L’Anglais David Ribbans, avec 44 ballons captés, est également visé par les lanceurs toulonnais. Les Toulousains auront donc fort à faire pour économiser leurs munitions.