Les différentes rumeurs concernant l’avenir de l’Aviron cette semaine n’ont visiblement pas contrarié les Bayonnais, vainqueurs à Lyon au terme d’un joli festival offensif. De quoi ravir leur manager basque, tout heureux de voir son équipe entrer dans le top 6 une semaine avant de recevoir Toulouse.
Dans quel état d’esprit êtes-vous après avoir mis fin à la série de 13 matchs sans défaite de Lou à Gerland en Top 14 ?
Je suis très content car cela récompense le travail fourni cette semaine et depuis le début de la saison. Le match a répondu à nos attentes. Lors du briefing avant le match, j’ai dit que l’équipe qui aurait la possession serait récompensée. C’est le premier briefing de ma carrière où je parle de jouer l’attaque à l’extérieur mais du synthétique qui veut ça. Et ça nous a souri
Avez-vous vu le grand match de votre équipe comme un signe de soutien à votre égard ?
Non, ce n’est pas un signe de soutien… (il souffle) Vous savez, aujourd’hui j’ai eu un rendez-vous avec mon président, comme je le fais souvent depuis trois saisons. Il y avait beaucoup de vagues pour pas grand-chose. Nous avons eu une semaine classique en essayant de maintenir notre élan et notre élan. Il y a eu beaucoup de turnover, notamment dans notre backfield qui était très jeune et formé au Pays Basque. C’est aussi un message que nous avons transmis à la formation d’Aviron. C’est plus que positif pour le club.
Vous êtes troisième, et assuré de terminer la journée dans le top 6…
C’est bon pour nous. Nous avançons, petit à petit. Aujourd’hui, on se rémunère en comptabilité et en terme de classement. On n’a pas l’habitude de se voir si haut… La dynamique est assez positive, on a beaucoup d’énergie, il faut rouler dessus. Par expérience, je sais que cette dynamique peut être rapidement inversée.
Vous avez dit en début de saison qu’il fallait être patient avec votre équipe. Les faits tendent à vous donner raison…
Les résultats parlent pour le groupe, mais en toute humilité, je savais que ça allait se passer ainsi. Même si on fait venir de très bons joueurs, les connexions collectives prennent du temps, surtout devant. Et derrière, nous avons attaqué avec pas mal de blessés. Quand on voit l’apport de Manu Tuilagi au sein du groupe depuis trois semaines…
Qu’avez-vous préféré dans ce match ? Votre première mi-temps presque parfaite, ou votre capacité à réagir sur la fin, lorsque Lou a repris l’avantage ?
Je craignais cette réaction. Nous n’avions plus la possession ni la discipline, et il y a un an, ce match aurait pu se terminer 49-27 dans l’autre sens. Mais j’ai aimé cette capacité à débloquer les choses de manière positive. Alors oui, paradoxalement, je retiendrai plus la fin du match que la première mi-temps car dans le passé, on se serait effondrés.
A huit jours de recevoir Toulouse, cette opération lyonnaise vous offre un précieux joker…
Cela doit apporter de la confiance. Nous n’avons pas l’air d’un farceur, mais plutôt d’un plaisantin positif. On renforce ce qu’on fait et dimanche soir, cette grosse échéance arrivera face au champion de France et d’Europe. A nous de réagir avec intensité, le résultat ne sera qu’une conséquence de notre comportement. Je vais avoir un joli puzzle pour aligner une équipe la semaine prochaine.