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Top 14 – Grégory Patat (Bayonne) : « Je pense qu’aujourd’hui on pourrait prendre les cinq points »

Heureux d’avoir réussi à enchaîner une deuxième victoire après le succès contre La Rochelle samedi dernier, le manager de l’Aviron Bayonnais, Grégory Patat, a cependant estimé que son équipe avait laissé un point en route contre le Racing (32-15).

Grégory, es-tu satisfait ou penses-tu qu’il manque le bonus offensif cet après-midi ?
Je pense qu’il y avait moyen de faire mieux, notamment au niveau des tests et des scores.. On entre mal dans le match. Même si on a eu la domination, on n’a eu que des rucks à 50-50, le Racing nous a ralenti là-dessus. Nous avons deux occasions claires de marquer et c’est ce qui nous a manqué à la fin. Le Racing a marqué deux essais coup sur coup, mais nous aurions pu faire mieux en première mi-temps.

Etes-vous exigeant ?
Faire la fine bouche, oui… Enfin, ça dépend si l’on parle du statut de Bayonne vis-à-vis de celui du Racing. Aujourd’hui, il y avait un match de rugby, une équipe contre une autre. Je pense que Bayonne a fait preuve de plus de disposition que l’équipe adverse. Lorsque vous êtes 4 à 0, vous devez être capable de conserver cet avantage.

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Selon vous, qu’est-ce qui manquait ?
J’ai trouvé pas mal de panique. Il faut savoir rester dans le système. Mateo (Carreras) peut servir Max (Machenaud) à l’extérieur. Il y a un coup à jouer dans le dos de Joris et on bouge le ballon. Nous voulons aller trop vite. Le positif, c’est que nous avons marqué sur un ballon porté, mais nous avons eu beaucoup d’occasions dans la zone et je pense que nous ne nous sommes pas assez payés. C’est aussi grâce à la bonne défense du Racing, mais on aurait dû faire mieux dans les cinq derniers mètres.

L’équipe a-t-elle surjoué en concédant ces deux essais à la fin ?
Je ne sais pas si nous sortons du plan. Nous passons des tests à distance. C’est juste de la fatigue. Je ne nous trouvais pas bons dans le « langage corporel », dans les intensités. Si on analyse le match, on laisse le Racing revenir avec des pénalités à cinq mètres de la ligne, des possessions dans notre camp. Avons-nous payé le week-end dernier ? Je ne sais pas. Le positif, c’est qu’on enchaîne deux victoires d’affilée.

Et tu passes deux fois trente points aux grosses cylindrées de la division…
Oui, c’est positif, mais je pense qu’aujourd’hui, nous pourrions prendre les cinq points. Ce n’est pas de la prétention. Il s’agit simplement d’être réaliste quant au scénario du match.

Avez-vous le sentiment qu’il y a eu une évolution depuis le match à Bègles ?
Le positif, c’est que nous avons eu du mal à enchaîner les résultats positifs depuis mon arrivée. Ici, nous avons deux victoires. Camille m’a rappelé que cela n’était plus arrivé depuis la première année avec deux succès à domicile contre Perpignan et Toulouse. Si on ajoute le bonus défensif de Bordeaux, je pense qu’on est sur la bonne voie. Ça marque, mais je pense qu’il y avait mieux à faire.

Votre jeu au pied et votre contre-attaque ont été efficaces. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
On savait que le Racing allait nous attaquer dans ce secteur. Nous les avons bien contrés également. Le jeu prôné par Stuart Lancaster réside beaucoup sur la mêlée et la ligne de touche. Nous voulions leur mettre la pression, car le Racing a la capacité de frapper des rucks très précis pour manipuler la défense. C’est là qu’ils excellent. Il y avait beaucoup de ballons avec de la lutte aérienne, du 50-50. On a réussi à récupérer quelques ballons plus tard, c’était positif.

Qu’avez-vous pensé du match de Baptiste Chouzenoux, très bon dans les airs ?
On s’est donné les moyens de jouer. Je lui ai parlé toute la semaine. L’accord était que si sa femme devait aller à l’hôpital, il ne jouerait pas. Je savais que Baptiste pouvait perturber l’alignement adverse. C’est une phase de jeu très spécifique. Quand on commence à entrer dans la tête des gens, c’est difficile. Baptiste connaissait ses homologues par cœur. Il sait comment ils fonctionnent. C’était plus que positif.

Jeoffro René

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