TOP 14. Essai de penalty oublié pour les Parisiens ? L’arbitre Pierre Brousset explique sa vision des choses
Un ballon porté qui hante Paris
Alors que les Parisiens n’étaient plus qu’à un essai transformé d’un match nul inespéré (15-22), ils lancent une ultime offensive suite à une remise en jeu à proximité de la ligne de but bordelaise. Au tableau d’affichage, le temps avait dépassé les 80 minutes de jeu, et la tension était à son comble.
Fort en conquête, et notamment en touche, l’alignement parisien avait réussi à glaner un énième ballon, avant de débuter un ballon porté. Cependant, alors que ce dernier prenait un bon départ, le deuxième ligne de l’UBB, Cyril Cazeaux, commettait une erreur.
Le Bordelais a donc été sanctionné d’un carton jaune pour avoir volontairement effondré le maul, mais aucune sanction supplémentaire n’a été indiquée par l’arbitre du match, Pierre Brousset. Evidemment, côté parisien, il y a eu de l’incompréhension, car dans cette zone du terrain, les arbitres n’hésitent pas à accorder un essai de penalty.
Le manager du Stade Français, Laurent Labit, est revenu sur cette fin de match tendue : « On avait beaucoup d’éléments contre nous. On savait qu’il y avait le terrain, les supporters. Il y en avait d’autres que nous n’avions pas identifiés. Il y a une décision très difficile à prendre à la fin du match de ne pas accorder d’essai de pénalité sur un maul.
Pour rappel, le Le talonneur Peyresblanques finissait par franchir la ligne quelques instants plus tard, mais Joris Segond, excentré des perches, manquait de peu le cadre. Résultat, Bordeaux a validé son ticket pour les demi-finales, 22-20.
M. l’arbitre explique
Interrogé par Midi Olympique sur cette action litigieuse, Pierre Brousset, qui est arbitre international, est revenu sur les faits : « Le maul des Parisiens a d’abord connu une légère avancée, puis s’est arrêté à la ligne des 5 mètres. C’est alors que survient l’effondrement et c’est lui qui déclenche la deuxième dynamique d’avancée.
Ce dernier continue : « Pour moi, on est encore trop loin de la ligne, autour de 4m, et ce n’est pas assez dynamique au moment où il s’effondre pour assurer qu’il y aurait eu un essai. »
Après avoir regardé la séquence, l’esprit clair, il est vrai que la défense de Pierre Brousset semble cohérente, et que l’interprétation de chacun est possible sur cette action. En plus de cela, ce dernier, sélectionné lors de la dernière Coupe du monde en France, a également justifié le carton jaune infligé à Cazeaux.
Une telle sanction, dans une zone de but, n’est pas toujours synonyme de tentative de pénalité : « Les deux ne sont pas forcément liés. La règle dit qu’une telle sanction doit être appliquée si la faute empêche un essai qui aurait probablement été marqué. »
Après tout, Pierre Brousset semble avoir pris la bonne décision !
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