Top 14 : battu de justesse, l’USAP revient de Toulon avec des certitudes
En déplacement à Toulon pour le premier match de préparation de sa saison, l’USAP a été battue de deux points (14-12). Mais elle revient avec quelques certitudes en termes d’état d’esprit, de conquête et de défense.
L’USAP a révisé. Et comme il se doit. En déplacement à Toulon pour leur premier match de préparation de la saison 2024-2025, les Catalans ont vu ce qu’ils allaient devoir corriger pour la suite. Mais ils ont aussi vu les certitudes qu’ils ont su trouver au niveau de la mêlée, de la défense, ainsi que du jeu de mouvement qu’ils ont su produire en deuxième période.
Car la première mi-temps a été pauvre en termes de jeu. Les sang et or ont manqué quelques occasions de but, comme lorsque Tavite Veredamu, après une bonne percée d’Eneriko Buliruarua, a commis une passe en avant alors que la défense était battue (18et). Ou lorsque Job Poulet fut repoussé à quelques centimètres de la terre promise (32et). Il y avait sûrement mieux à faire. Mais les satisfactions des 40 premières minutes furent forcément la défense et la mêlée. Si l’USAP concéda un essai de Brian Alaïnu’uese sur un ballon porté (7-0, 25et), la défense a dressé des barbelés à chacune des occasions toulonnaises. Avec notamment de belles séquences défensives récompensées à chaque fois par des ballons récupérés (9et12et37et40et), ce qui a permis aux Catalans de souffler un peu.
Une grosse dernière demi-heure
Le problème est qu’en attaque, les hommes de David Marty ont eu du mal à lancer réellement des attaques en première ligne. Du moins, jusqu’à la 50e minute.et minute. A partir de là, les sang-froid et dorés ont clairement pris le dessus sur les Toulonnais. Ce qui a permis à l’USAP de revenir dans le match, elle qui était menée 14-0 après un nouvel essai concédé sur un ballon porté (44et). Le pivot fidjien Eneriko Buliruarua, plutôt intéressant ce vendredi soir, a été récompensé et a eu l’honneur de marquer le premier essai de la saison de l’USAP, au terme d’une mêlée bien maîtrisée (14-7, 57et). Les mêlées, justement, ont été très propres. Que ce soit avec Bruce Devaux et Pietro Ceccarelli, puis avec Akato Fakatika et Kieran Brookes, et enfin avec le duo Lorencio Boyer-Gallardo et Nemo Roelofse, l’édifice sang et or a toujours répondu présent. C’est le gros point positif de la soirée, puisque cela peut permettre de lancer des combinaisons en première main qui peuvent faire mouche.
Et c’est à force d’épuiser les Varois que les Catalans ont même eu l’occasion de revenir à Perpignan avec un nul mérité. A une minute de la fin, le jeune ailier fidjien Setareki Toganiyadrava était à la réception d’un coup de pied à ras de terre de Nicola Bozzo et ramenait l’USAP à deux points (14-12). Malheureusement, Jake McIntyre n’a pas réussi la dernière (compliquée) transformation. Mais qu’importe, l’essentiel était ailleurs. Le contenu délivré par les sang et or ce vendredi soir ne rappelle pas les premiers matches de la saison dernière. Loin de là. Evidemment, il y aura des choses à corriger. Comme la discipline, le toucher, la défense des balles portées. Mais avec cette base, ce groupe pourra travailler correctement afin de préparer la reprise du Top 14 dans deux semaines à Bayonne.
Il faut aussi rappeler que l’USAP est venue à Var sans 17 joueurs, restés à Perpignan pour préparer la suite. Dont de nombreux joueurs importants comme De la Fuente, Tuilagi, Allan, Brazo, Van Tonder, Duguivalu, Beria, mais aussi Tanguy, Tetrashvili qui sont à l’infirmerie, sans oublier Ruiz et Oviedo qui sont avec les Pumas. Bref, presque un XV de départ. Mais l’USAP a de la ressource, à tous les niveaux. Et ce qu’elle a montré à Toulon laisse entrevoir de bonnes choses. A confirmer, vendredi prochain à Narbonne (19 heures) contre le Stade Toulousain.