Top 14 – Après sa victoire face à Pau, cette UBB n’est ni brûlée ni meurtrie

Atteindre la dernière marche du Top 14 a ses défauts. Au-delà de la débâcle historique et du traumatisme qui y est lié, la dernière finale de championnat a contraint l’UBB à repousser les vacances à début août, chose inhabituelle en Gironde. C’est donc avec moins de trois semaines de préparation dans les jambes que Bordeaux-Bègles débutait déjà les matchs amicauxLors d’un choc face à une Section paloise sur le papier bien plus prête physiquement. Mais aussi surprenant que cela puisse être, l’UBB a montré à la fois son efficacité et sa bonne condition physique à Tarbes. Bien que menés 12 à 0 en début de match après deux mauls adverses, les hommes de Yannick Bru ont élevé le curseur au fur et à mesure de la rencontre pour prendre un net avantage sur leurs adversaires. « On savait que tout n’allait pas être parfait dans le rugby mais on voulait être présent dans le combat », a assumé Maxime Lamothe à l’issue de la rencontre.

Si la défense des balles portées aurait donc dû nécessiter une séance vidéo, la défense de ligne a été, elle, diabolique. Rapides et dissuasifs, les chasseurs unionistes ont exercé une forte pression sur les décideurs du jeu adverse, ce qui a forcé les erreurs. « Nous sommes confiants et nous savons que c’est la défense que nous voulons jouer », a jugé Lamothe. Et contre l’UBB, qui dit balle tombée, dit contre-attaque express.

Une cicatrice toujours ouverte

Les Bordelais et les Blancs ont montré qu’ils n’avaient rien perdu de leur talent et que même la troisième ligne avait du feu dans les jambes, à l’image du supersonique Romain Gardrat. « Tous les nouveaux joueurs ont apporté leur pierre à l’édifice, a également noté Yannick Bru. On a pu constater la dimension physique de certains, le talent de réalisateur d’autres et la vitesse des finisseurs. ». Le manager faisait ici référence à Janse van Rensburg, Carbery et Reybier, tous trois très en vue vendredi. Ces derniers font partie de ceux qui doivent aider le club à tourner la page du cauchemar marseillais de juin dernier. Marquer 42 points contre Pau, prétendant au top 6, peut aussi y contribuer. « C’est un match de préparation, donc on n’avait pas cette finale en tête, Lamothe tempéré. C’est évidemment une cicatrice qui va rester ouverte pendant un bon bout de temps. Mais c’est une nouvelle saison, on a changé quelques trucs. » Loin de jouer les victimes et loin de paraître blessés au vu du match et du bain de foule offert aux supporters à la fin de la rencontre, les Bordelo-Béglais ont entamé la saison 2 de l’ère Yannick Bru avec détermination. Rassuré, le manager a conclu : « Ce soir, nous avons vu des efforts qui nous rassurent sur les fondements de notre projet. »