Top 14. Après le Stade Rochelais
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Top 14. Après le Stade Rochelais

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Tactions du roi. Trois impacts impactant plus ou moins directement la tête d’au moins un joueur. Et, finalement, l’application par Tual Trainini de deux barèmes de pénalités différents. De là à parler de double standard ? Personne ne s’y est risqué publiquement dimanche soir dans les baies Marcel-Deflandre. Pourtant, plusieurs événements de match qui ont ponctué le choc entre le Stade Rochelais et l’UBB (32-22) ont suffi à relancer les interminables discussions (au contre ?) suite à des décisions arbitrales discutables.


Jonathan Danty après le choc avec Yoram Moefana.

XAVIER LEOTY / ALORS

Petit rappel des faits : à la 34ème minute de cette bagarre virile en haut de tableau, Yoram Moefana a été expulsé pour être entré en collision avec Jonathan Danty, face à face, au moment de le plaquer sur la ligne de touche. Une sanction « incontestable », a reconnu le manager de l’UBB Yannick Bru : « C’est un mauvais bilan technique : Yoram fait preuve d’intensité, mais il doit se baisser. » Pas de débat, donc, sur cette action.

Il y a cependant deux autres actions en amont dans cette rencontre. Ce fut le cas lorsque Judicaël Cancoriet fut touché à la tête par Bastien Vergnes. Un geste qui n’a valu qu’un jaune au troisième ligne bordelais. « On a un contact dans la tête. C’est un acte déloyal », a observé Tual Trainini, en direct sur Canal +, avant d’évoquer des circonstances atténuantes : « Pour moi, il y a un contact à la tête, un jeu déloyal, mais pas un degré de danger élevé. Je suis donc sous penalty et carton jaune. »

Mais cela a également été le cas lors d’une nouvelle action du flanc rochelais, au cours de laquelle son épaule a heurté le visage de Connor Sa au moment de le plaquer. Un manque de contrôle sanctionné, cette fois encore, d’un jaune. « La tête descend vers le joueur, donc cela diminue aussi le degré de danger », a jugé Tual Trainini. Je vais donc vous donner un carton jaune. »

Arbitre Tual Trainini lors du match La Rochelle - UBB.


Arbitre Tual Trainini lors du match La Rochelle – UBB.

XAVIER LEOTY / ALORS

Les décisions de l’arbitre catalan ont été soutenues. Mais ils étaient encore contestés. Par les consultants sur le plateau de la chaîne Canal+, mais aussi sur le réseau social Épaule jetée directement à la tête sans cadrage = rouge. » Un message auquel Tual Trainini lui-même a répondu dans un échange cordial.

Toutefois, la politesse n’exclut pas le questionnement. Tout en rappelant que la sécurité des joueurs était sa priorité, la cellule technique de l’arbitrage professionnel estime donc qu’il aurait peut-être mieux valu « monter l’échelle des sanctions ».

Incompréhension ?

Alors qu’il aurait dû faire l’objet d’un communiqué, ce retour d’une instance qui s’est donné pour mission d’améliorer la communication entre l’instance arbitrale et le grand public est forcément louable. Qui plus est dans un contexte où la thématique de la sécurité des joueurs a refait surface. En raison des images des tacles subis par le Rochelais Grégory Alldritt contre le Bayonnais Manu Tuilagi ou par le Bordelais Nicolas Depoortere contre le Perpignanais Apisaï Naqalevu récemment. Mais aussi en raison de l’instauration, à laquelle s’opposent les autorités françaises, de la règle du carton rouge de 20 minutes légèrement adaptée lors de la prochaine tournée de novembre.

« On ne pouvait plus se toucher la tête, mais aujourd’hui ça commence à descendre »

Dans sa démarche pédagogique, l’unité technique de l’arbitrage professionnel, dirigée par Romain Poite, Mathieu Raynal et Maxime Chalon, insiste néanmoins sur un point : un contact à la tête n’est pas forcément synonyme de carton rouge. Ceci alors que l’idée s’était progressivement imposée.

Est-ce parce que, comme l’estimait Uini Atonio il y a quelques semaines, les arbitres « ont fixé un cadre où on ne pouvait plus toucher la tête, mais aujourd’hui ça commence à baisser » ? Il y a un « malentendu », argumente-t-on au sein de la cellule professionnelle d’arbitrage. La première question que pose l’arbitre est « y a-t-il un contact avec la tête ». Mais la deuxième question est « est-ce un jeu déloyal » ? Le carton rouge n’est donc pas systématique.

Ce précepte avait notamment présidé à la décision de qualifier de « légal » le tacle de Manu Tuilagi qui avait provoqué la colère de Grégory Alldritt – « ne nous parlez plus de sécurité des joueurs » – lors du dernier match entre Bayonne et La Rochelle. « Avec un plaqueur qui baisse la hauteur de son torse pour réaliser un tacle légal, le face-à-face est un impact de jeu », justifiait alors Romain Poite. Voici désormais la grille de lecture à adopter pour vous épargner le casse-tête.

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