Il n’y a pas eu de match entre Lyon et le Stade Français en conclusion de la 6ème journée du Top 14. Des Lyonnais en grande forme ont surclassé des Parisiens impuissants (35-3). Le demi de mêlée Baptiste Couilloud a inscrit un doublé et les hommes de Fabien Gengenbacher se hissent dans le top 6 du classement. Les Parisiens restent bloqués à la 13e place et devront montrer un autre visage le week-end prochain à Castres.
Lyon s’impose avec le bonus offensif au Matmut Stade Gerland (35-3) contre le Stade français en clôture de la sixième journée Haut 14. C’était le dernier tour de la sixième journée de championnat de Top 14 entre des Lyonnais désireux de retrouver les premières places en cas de succès et des Stadistes, à la recherche d’une dynamique afin de lever certains doutes entrevus récemment. Rapidement, les locaux mettent une certaine intensité dans la conservation. Souvent, dans la moitié de terrain adverse, les Rhodaniens multipliaient les occasions sans parvenir à se concrétiser. La faute venait d’un superbe mouvement sur le flanc gauche où Niniashvili déclenchait l’action. Les passes fusaient et Ioane était au terme de cet enchaînement soutenu (7-0, 13e). Les Lyonnais ont insisté, faisant parfois preuve de maladresse notamment dans l’attente des transmissions.
Pas de quoi démobiliser les locaux. Sur une belle attaque de côté, Berdeu attaque la ligne d’avantage, Radradra est à la hauteur et au final, Maraku, qui vient d’entrer en jeu, passe derrière la ligne pour un essai plein de malice (14-0, 34e). . Paris, bouleversé tout au long de ce premier acte, s’est contenté d’arrêter tant bien que mal, ce contrôle des Lyonnais, omniprésent dans les rucks. Si Macalou et son équipe ont souvent retardé l’échéance, la réponse est venue avant le retour des vestiaires. Sur l’une de leurs rares incursions, Carbonel donnera les trois points aux Stadistes, manquant de munitions à ce stade du match (14-3, 40e). Lyon parviendra-t-il à maintenir le rythme ou le Stade Français pourrait-il inverser le cours des choses pour la suite ?
Le Stade français, entre transparence et inquiétude
La sentence ne sera guère mise en doute assez rapidement. Couilloud, toujours sur la bonne voie, a inscrit deux essais en 5 minutes avec son sens du jeu habituel (43e et 48e, 28-3) pour s’assurer un écart conséquent et une nette domination d’ensemble de ses coéquipiers. Jamais capables de réagir, les hommes de Laurent Labit n’ont rien proposé de concret pour inverser une tendance déjà calamiteuse. Pire, Dumortier misera aussi sur son exploit personnel, après un joli travail de Gys Okuya pour lui (35-3, 62e). Ce qui suit ne sera qu’une confirmation des difficultés parisiennes à monter un contenu digne de ce nom, face à des Rhodaniens dont le réalisme frise la perfection dans cette soirée à sens unique.
Lyon n’a pas tremblé. Solides sur les fondamentaux, efficaces dans la gestion du chrono, les hommes de Fabien Gengenbacher ont fait le travail avec régularité et conviction. Alors qu’une série d’invincibilité demeure à domicile, les Lyonnais retrouvent les places d’honneur avec mérite, avant un déplacement délicat à Perpignan samedi prochain.
Le Stade Français est plus que jamais dans le doute. Pas encore visiblement confiant quant au contenu et aux transitions. Les hommes de Laurent Labit ont manqué de repères collectifs dans les moments importants, et n’ont pas encore concédé la défaite en offrant un rugby terne. En fin de classement, il y aura encore de l’urgence la semaine prochaine avec le déplacement à Castres.