Top 14 : absences et gestion de groupe, Franck Azéma et le staff de l’USAP ont de nouveau dû innover avec des choix forts

Le pouvoir de Fa’aso’o

On ne le répétera jamais assez, mais Castres est ce genre d’équipe à fort capital « agressivité ». D’autant plus ce samedi après-midi (17 heures) que le CO devrait s’avancer avec revanche à Aimé-Giral après la défaite de l’aller (13-17) et celle de la semaine dernière contre le Racing à domicile (21-23). L’envie d’avancer avec beaucoup de force et d’écraser la conquête catalane sera a priori le mot d’ordre des Tarnais. C’est sans doute pour cela que Franck Azéma et son staff ont privilégié l’option So’otala Fa’aso’o plutôt que Joaquín Oviedo. L’hyperactivité de l’Argentin peut aussi être utilisée en cours de match pour profiter du travail de sape de ses coéquipiers, et notamment du numéro 8 samoan. Avec près de 25 kg de plus et sans doute plus frais – Joaquín Oviedo ayant réalisé quatre titularisations dont deux matches à 80 minutes – Fa’aso’o est un choix puissant. Mais, comme a coutume de le dire le camp du sang et de l’or, si Fa’aso’o veut se comporter en défenseur poids lourd et redoutable, lorsqu’il cèdera sa place à Oviedo, Castres ne devrait pas être relevé.

Kélian Galletier redevient titulaire

Après Tristan Labouteley, Kélian Galletier pourrait aussi devenir l’un des symboles de ce groupe catalan qui ne lâche rien et qui reste concerné. Sa dernière titularisation remonte au 2 décembre 2023, à La Rochelle (défaite 35-6). Depuis, il n’a joué que 37 minutes en Top 14 (19 à Paris, 17 février, 18 à Oyonnax, le week-end dernier). A Aimé-Giral, sa dernière titularisation remonte à l’avant-dernière journée de la saison dernière, contre Toulouse, dont il était capitaine. Une éternité. Mais il n’a jamais semblé abandonner non plus. À l’image de son entrée en jeu à Charles-Mathon samedi dernier. Avec un 5/5 aux plaquages, 1 ballon récupéré dans un ruck et 2 touches gagnées en moins de 20 minutes, Kélian Galletier a fait une entrée remarquée. Et cela lui offre une place de titulaire dans le XV de Franck Azéma à la place d’Alan Brazo ou Lucas Bachelier. Son expérience pourrait aussi s’avérer essentielle dans ce groupe miné par les blessures de ses cadres.

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La surprise Lucas Dubois en 15

Ali Crossdale, Jean-Pascal Barraque, Louis Dupichot et Lucas Dubois. Tous étaient en lice pour cette place de 15 laissée libre par la blessure à l’ischion de Tommaso Allan. Et c’est finalement Lucas Dubois qui a été choisi. Ce dernier n’a plus débuté au poste d’arrière depuis la saison dernière, le 15 avril 2023 à Toulon (défaite 37-15). Comparé à Ali Crossdale, formé à ce poste, Lucas Dubois était favorisé grâce à son jeu au pied plus long et plus efficace. Jean-Pascal Barraque, qui a très peu joué cette saison (4 matches de Top 14 dont 3 titularisations), a été placé sur le banc pour profiter de sa polyvalence et de sa capacité de buteur. Mais concernant Louis Dupichot, le choix semble plus surprenant. L’ancien pilote automobile est un spécialiste du poste et a débuté six fois avec le 15 derrière en Top 14 cette saison. Notamment contre Castres, à l’aller, lors de la victoire 13-17. Sans aucun doute la prime au mérite et à la forme actuelle. Louis Dupichot sort d’une prestation moins aboutie à Toulon. Lucas Dubois, sur son aile, brille, a des jambes, et a marqué un essai lors de sa dernière sortie contre Toulouse. Voyons si ses jambes donnent toujours autant de satisfaction dans une position moins naturelle à la maison.

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Naqalevu-Duguivalu au centre du terrain

Cette paire de centres n’a été alignée qu’une seule fois dès le début de la saison. Apisai Naqalevu et Alivereti Duguivalu étaient côte à côte à Paris le 17 février (défaite 32-19). Pas une si mauvaise expérience. Car les deux Fidjiens avaient largement contribué à la bonne première mi-temps de l’USAP. Puissants, les deux hommes seront indispensables pour tenter de briser le premier rideau défensif castrais. C’est d’ailleurs pour cela que Naqalevu a été préféré à Mathieu Acebes, présent sur le banc. Les deux hommes étaient en jeu pour ce poste de 12 laissé vacant par Jerónimo de la Fuente (ischio) et Afusipa Taumoepeau (mollet). Mais, encore une fois, face à l’équipe de Jeremy Davidson, il faut une certaine puissance au centre du terrain. A la fois pour répondre au défi physique mais aussi pour imposer le jeu catalan de vitesse et de relance à domicile. A l’extérieur, cette philosophie a souvent moins de succès, mais à Paris, lorsque Naqalevu et Duguivalu formaient un binôme, elle a fonctionné jusqu’à ce que l’USAP connaisse sa faiblesse.