Avant de défier le RCT ce dimanche soir au Stadium de Toulouse, le deuxième ligne international a évoqué le gros peloton d’attaquants toulonnais, dont la fiabilité de touche n’est plus à démontrer. Mais, convoqué chez les Bleus, il est aussi revenu sur l’actualité d’un XV de France attendu pour franchir un cap en termes de discipline et d’image et ce match particulier pour lui face aux Pumas.
Toulon a de très bonnes dispositions dans la lutte, comment vas-tu gérer ça ?
Ils ont des individus très forts, des joueurs puissants qui les mettent en avant. Collectivement, ils forment un très bon pack et ils sont très efficaces en conquête. Nous nous sommes préparés et nous nous attendons à un gros combatmais nous avons travaillé dur cette semaine.
Cette rencontre précède le cours à Marcoussis. Le gérez-vous différemment ou y êtes-vous habitué maintenant ?
Nous ne faisons que préparer cette rencontre contre le RCT ! Nous sommes tous dans cette perspective. Nous voulons bien finir ce blocmême s’il reste un match à Bayonne sans les internationaux ensuite. Nous sommes concentrés là-dessus !
Cette réception varoise aura lieu au Stade toulousain, qu’est-ce que cela change pour vous ?
En termes de préparation du match, pas grand-chose. Mais c’est un stade que j’aime. On y joue souvent nos grands matches, ceux avec beaucoup d’enjeu, même si celui-ci ne sera pas un match à élimination directe. Ce sont toujours des rencontres avec un contexte et une saveur particulière.
Toulon se distingue par ses très bonnes performances en touche, tant défensivement qu’offensivement. Comment vous préparez-vous à remettre en question cet alignement ?
Depuis l’année dernière, et même les années précédentes, ils ont toujours été bons dans ce secteur. Ils bloquent beaucoup de ballons, nous avons donc essayé de travailler au mieux nos animations offensives pour tenter de récupérer nos ballons et les déranger sur les leurs. On verra dimanche si on a bien travaillé cette semaine !
Onze joueurs toulousains figurent sur la liste de l’équipe de France, dont deux nouveaux, Joshua Brennan et Paul Costes. Le premier, comme vous, joue en deuxième et troisième trio. Comment voyez-vous son évolution ?
Je suis très content pour lui, cette convocation est méritée. Il réalise un excellent début de saison. Il avait déjà réalisé de bons matches l’année dernière mais cette saison il a pris une nouvelle dimension. Il avance beaucoup au contact, il gratte, il tacle fort, il contre en touche. Il est très complet, il joue bien. C’est vraiment mérité pour lui !
A lire aussi :
XV de France – Descendant d’une belle lignée, traducteur… Cinq choses à savoir sur Paul Costes
Lorsqu’un Toulousain arrive à Marcoussis, est-ce que vous encadrez les habitués ou les laissez-vous s’imposer seuls ?
Ils n’ont pas besoin de nous mais nous voulons tous que cela se passe le mieux possible pour eux. Être appelé en équipe de France est un moment privilégié, encore plus la première fois. Inconsciemment, on essaie de faire en sorte que tout se passe bien pour eux, aussi bien dans la vie de groupe que sur le terrain, notamment au niveau des combinaisons. Nous serons à leur service, mais ils sauront se débrouiller seuls !
Ce matin dans les colonnes de L’équipeL’entraîneur Fabien Galthié a évoqué une charte qui sera présentée aux joueurs concernant les troisièmes mi-temps. Il parle de l’abandon de ce qu’il appelle une « coutume » mais la présente aussi comme une chambre de décompression pour les joueurs. Comment voyez-vous tout cela ?
Je pense qu’il y a beaucoup de discussions en ce moment à ce sujet, suite à la tournée en Argentine. Pour le moment, nous n’en avons pas trop parlé. Nous nous sommes arrêtés à la convocation, à la liste. Nous savons qu’il y aura cette charte mais, pour être honnête, je ne sais pas ce qu’elle contiendra. J’attends de voir. Mais pour l’instant, je suis comme les autres, je me prépare pour ce week-end.
Est-ce qu’il faut passer par là, pour réguler tout cela ?
C’est une bonne question… C’est une question de responsabilité individuelle et collective, à nous aussi d’être exemplaires. Réglementer, ça dépend de quoi, de ce qu’il y a dans cette charte. Il y a toujours des responsabilités en équipe de France mais aussi en club, donc si on est exemplaire il n’y aura pas de problèmes.
Quand vous êtes toulousain et que vous n’avez pas participé à cette fameuse tournée en Argentine, avez-vous l’impression de devoir en payer le prix en débarquant désormais chez les Bleus ?
Je ne le vois pas comme ça personnellement. Je vois ça comme une opportunité de repartir du bon pied, c’est plutôt comme ça que je le vois. Je n’ai pas envie de payer pour ça. Mon objectif est de bien finir contre le RCT avant d’essayer de donner un nouvel élan à cette équipe de France, de retrouver une bonne dynamique avec les Bleus.
Lors de cette tournée vous affronterez peut-être l’Argentine avec les Bleus, pays où vous avez joué quelques mois. Est-ce encore spécial pour vous ? Avez-vous déjà échangé des messages avec vos amis ?
Cela me semble très logique ! J’étais déjà très heureux en 2021 de réaliser ma première sélection contre eux. C’est une nation que j’aime, une mentalité que j’adore, donc je serais très heureux de les affronter, si l’occasion se présente. J’ai des amis qui commencent à m’en parler, mais c’est le dernier match de la tournée. Avant cela, il y a le match de ce week-end et deux rencontres avec les Bleus. Chaque chose en son temps.
Le point sur Julien Marchand
Lors du point presse au Stade Toulouse, Jean Bouilhou, entraîneur des avants du club haut-garonnais, est revenu sur l’absence de Julien Marchand dans le premier groupe français dévoilé ce mercredi par Fabien Galthié et son staff : « Il a eu un problème physique qui l’a empêché de postuler cette semaine-là, mais rien ne l’empêchera de le faire pour les prochaines semaines. Ce sera au staff du XV de France de voir.» Le joueur soigne une gêne au mollet et n’est actuellement pas à 100 %. Sa participation au match face à Bayonne ne peut être exclue en fonction de l’évolution de cette blessure.