Ce dimanche soir, l’UBB a réalisé l’énorme performance de s’imposer sur la pelouse du Stade toulousain (16-12). Une victoire acquise grâce à deux tirs brillants de Louis Bielle-Biarrey et une défense constante. Les statistiques parlent d’elles-mêmes…
Jusqu’à la dernière seconde, les Bordelo-Béglais n’ont pas lâché prise. Jusqu’au dernier ruck, ils se sont battus pour forcer l’équipe toulousaine à la faute. Ce dimanche, L’UBB a tapé du poing sur la table avec une victoire à Ernest-Wallon aussi beau qu’inattendu.
Les hommes de Yannick Bru joué le match parfait à l’extérieur. Une efficacité dans le premier acte pour prendre l’avantage, et une défense qui a annihilé bon nombre d’offensives haut-garonnaises lors du second. Même s’ils pensaient s’imposer à la toute dernière seconde, les champions de France en titre ne sont jamais parvenus à franchir la barrière girondine. La faute aux infatigables défenseurs syndicalistes.
En regardant la ligne des statistiques, on constate que l’Union Bordeaux-Bègles a réalisé 145 plaquages ce dimanche soir, pour 28 ratés. Des chiffres plus que suffisants quand on connaît la qualité des attaquants rouges et noirs. Un taux de réussite de 83,8% qui est une des raisons de ce succès fondateur.
Côté toulousain, le secteur défensif n’a pas vraiment fait la fête avec un 69 sur 99, soit 69,6% d’interventions réussies. Autrement dit, fini les interventions défensives manquées du côté des Stadistes (30 contre 28). Une des raisons de leur défaite face à leurs supporters.
Bochaton, Gray, Lucu…
Bien évidemment, certains joueurs ont affolé les compteurs dans les rangs bordelais-béglais. Malgré une possession largement en sa faveur (64%), le Stade toulousain s’est heurté à un mur. Les briques les plus solides de ces dernières s’appelaient Pierre Bochaton, Maxime Lucu, Jonny Gray et Maxime Lamothe.
Le premier city a terminé le match avec un 15 sur 15 au tacle. Plutôt propre. Les trois autres ont tous dépassé la barre des dix interventions. 12 pour Lucu et Gray ainsi que 13 pour Lamothe. Mention spéciale pour le talonneur, remplaçant au coup d’envoi et qui n’a joué qu’un peu plus d’une demi-heure.
Tous ces hommes ne sont pas innocents non plus sur les ballons récupérés au sol par l’Union Bordeaux-Bègles. Ils sont six. Le deuxième essai des Girondins, signé Lucu, vient d’un contre-ruck réussi des derniers finalistes du Top 14 dans le camp toulousain.
L’UBB a fait plus que Toulouse
Les anciens ne le répéteront jamais assez : la défense gagne les matchs. L’UBB l’a encore prouvé lors de cette quatrième journée de championnat. Il serait cependant regrettable de résumer l’exploit unioniste à une quinzaine d’hommes prêts à se jeter sur n’importe qui qu’ils rencontreraient du côté d’Ernest-Wallon.
Matthieu Jalibert et son équipe ont défendu, oui, mais ils ont aussi su casser la défense toulousaine balle en main. On pense encore à cette combinaison, jouée à la perfection pour l’essai de Louis Bielle-Biarrey…
Les Bordelo-Béglais ont réalisé deux fois moins de courses ballon en main que leurs adversaires : 82 contre 166. Ils en ont cependant croisé deux fois plus. Oui, vous avez bien lu. 7 traversées pour l’UBB – dont 3 pour « LBB » – et seulement 3 pour Toulouse. Quand on vous dit que le rideau défensif des Girondins était quasiment infranchissable. Ce dernier a joué le match qu’il fallait pour mettre fin à plus de deux ans et demi d’invincibilité des champions d’Europe et de France en titre. Rien d’autre à faire que de les féliciter.