« Je suis un peu surpris, on m’a beaucoup posé cette question ces derniers jours comme si l’aboutissement de tout succès devait nécessairement être en politique. » Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux de Paris, est parfois évoqué comme embrassant à l’avenir une carrière politique. Alors que la France se cherche un nouveau gouvernement, la rumeur d’une succession d’Amélie Oudéa-Castera au ministère des Sports est également apparue ces derniers jours.
« J’ai beaucoup travaillé avec des politiques et ce n’était pas mon monde (…) ils ont beaucoup compté dans la réussite de Paris 2024 », a-t-il dit. « Il y avait beaucoup de bonne volonté mais aussi de surveillance », a-t-il ajouté. « Il fallait faire nos preuves et construire une relation de confiance », a-t-il ajouté.
« Il est temps de recharger mes batteries »
Le triple champion olympique de canoë n’a jamais caché une certaine défiance envers les politiques depuis les dix années qu’il a passées à travailler sur les Jeux de Paris depuis la candidature. « J’ai aussi beaucoup travaillé avec d’autres acteurs du monde du sport, des entreprises et de la société civile dans son ensemble », a-t-il déclaré. « Ma mission à Paris 2024 n’est pas terminée, et après je prendrai un peu de temps pour me ressourcer », a-t-il ajouté.
« Pour moi, ce n’était pas évident que la finalité de tout ce que j’ai fait serait forcément de faire une carrière politique. Je pense qu’il y a d’autres moyens de servir son pays », a-t-il insisté. « Je ne sais pas encore quel sera mon avenir », a-t-il dit. Interrogé sur les enquêtes ouvertes par le Parquet national financier (PNF) un an avant les JO, Tony Estanguet a indiqué qu’il « n’avait pas plus d’informations » sur le sujet. « On se doutait qu’on serait très surveillé », a-t-il commenté.
12,1 millions de billets vendus pendant les Jeux
Tony Estanguet a également rappelé que 12,1 millions de billets avaient été vendus pour les Jeux olympiques et paralympiques, qualifiant les Jeux de Paris de Jeux « de tous les records ». Ces Jeux « ont dépassé tous nos espoirs et nos rêves les plus fous ».
Les éléments budgétaires seront examinés « le mois prochain » lors d’un conseil d’administration du Cojo, a-t-il précisé, aux côtés du directeur général Etienne Thobois. Actuellement, le budget du Cojo, qui repose sur la billetterie, les revenus du sponsoring et une contribution du CIO, s’élève à 4,5 milliards d’euros.
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