Tondelier écrase la lettre de Macron

Le secrétaire national d’EELV a répondu au courrier du chef de l’Etat en déplorant « la place minime accordée à l’écologie ».
Dans une lettre consultée par l’AFP, Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti EELV, a répondu à la lettre adressée par Emmanuel Macron aux dirigeants du parti après le meeting de Saint-Denis le 30 août. L’écologiste a fustigé « la place minuscule accordée à l’écologie » , avec « deux phrases sur six pages », dans la missive du président.
« Le monde brûle et vous regardez visiblement ailleurs » regrette Marine Tondelier, en référence à la formule utilisée par Jacques Chirac en Afrique du Sud en 2002.
« Nous vous implorons de refuser le système du greenwashing. Nous n’avons besoin ni de communication sur le sujet pour nous donner bonne conscience, ni d’excuses pour refuser vos responsabilités, ni de prétextes pour remettre à plus tard les décisions essentielles», écrit également le patron des Verts, dans cette lettre consultée par l’AFP.
« Solitude »
La leader des écologistes réclame également, comme ses alliés du Nupes, un référendum sur l’abrogation de la réforme des retraites, et réclame l’instauration de la représentation proportionnelle, notamment aux législatives.
Concernant la participation aux futures rencontres avec le président, Marine Tondelier a déclaré vendredi : « S’il y a des réunions où l’on pourra parler d’écologie je serai là. En espérant moins de solitude que lors des 12 heures de la dernière réunion ».
« Si c’est pour débattre des heures du référendum sur l’immigration et assister à la lune de miel entre Macron et l’extrême droite, ce sera sans moi », a-t-elle également indiqué.
« Un cadre tellement contraignant, tellement cadenassé », déplore Roussel
Après sa réunion marathon du 30 août avec les différents chefs de parti, Emmanuel Macron leur a adressé une lettre de six pages dans laquelle il aborde de nombreux sujets, avec l’idée notamment de faire une proposition « dans les prochaines semaines » sur une modification de l’usage. de référendum.
Ce courrier attendait « des propositions de modifications ou d’ajouts d’ici dimanche soir ».
Le patron du PCF Fabien Roussel a répondu dans la nuit de samedi à dimanche pour réclamer des « réponses inédites ».
« Comment avancer, dialoguer, dans un cadre aussi restrictif, aussi verrouillé ? Fabien Roussel a également écrit, appelant à davantage de dépenses publiques.
Manuel Bompard, le coordinateur politique de LFI, a de son côté indiqué dimanche ne pas vouloir « céder aux injonctions du président ». « On lui répondra peut-être dans les prochains jours, on verra, son délai n’est pas le nôtre », a-t-il précisé.