Tommy Robinson, l’influenceur accusé d’attiser la violence
Au Royaume-Uni, il est considéré comme l’un des chefs des violents émeutiers d’extrême droite. Lors des récentes manifestations, son nom a été scandé. Bien qu’il n’ait plus de rôle officiel, son influence reste importante dans la rue et sur les réseaux sociaux.
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Derrière son écran, sous le soleil chypriote, l’homme de 41 ans sème le trouble au Royaume-Uni. Pas de détox numérique pour Tommy Robinson (de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon). Il est en vacances mais, presque ouvertement, justifie les émeutes qui touchent le Royaume-Uni depuis le 29 juillet auprès de ses 900 000 abonnés sur X, à raison de dizaines de tweets par jour.
Son compte X, précédemment supprimé, a été rétabli l’an dernier par le PDG de la plateforme, Elon Musk. Les deux hommes échangent régulièrement sur les mêmes sujets. Tommy Robinson y publie souvent de fausses informations, prétendant rétablir des vérités cachées par les médias traditionnels.
Pour les Britanniques, il est l’une des figures de la droite radicale islamophobe et anti-immigration. C’est lui qui, en 2009, a en partie fondé le mouvement EDL, English Defence League, pointé du doigt par les autorités depuis le début des émeutes. Candidat aux élections européennes de 2019 dans une circonscription du nord-ouest de l’Angleterre, il a échoué à se faire élire au terme d’une campagne entachée de violences. Aujourd’hui, il ne fait plus partie d’aucun parti politique.
Fils de migrants irlandais, Tommy Robinson organise régulièrement des manifestations anti-migrants. Il a été condamné à plusieurs reprises pour violences et hooliganisme. Sous mandat d’arrêt depuis fin juillet pour non-comparution au tribunal, il accuse le gouvernement de vouloir « s’en prendre aux migrants ». Courrier quotidien pour avoir révélé son emplacement à Chypre.