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Titres-restaurant : les députés votent pour étendre leur utilisation dans la grande distribution

Titres-restaurant : les députés votent pour étendre leur utilisation dans la grande distribution

« Nous allons donner naissance à une souris et je n’aime pas ça », a regretté ce mercredi soir à l’Assemblée le député MoDem Richard Ramos lors de l’examen du projet de loi visant à étendre la dispense d’usage des titres-restaurants pour tous. produit alimentaire. « Sauf la souris d’agneau, Monsieur le Député ! » », a rétorqué l’Insoumis Sébastien Delogu en plaisantant. « Nous devons empêcher M. Ramos de manger des souris ! » », a poursuivi Laurent Wauquiez.

L’ambiance était détendue dans l’hémicycle lorsque les députés ont examiné le projet de loi de l’élue DR Anne-Laure Blin. Alors que le ton était monté très fort en commission des Affaires économiques, les députés se sont largement accordés pour prolonger de deux ans l’utilisation des titres-restaurant pour l’achat de denrées non consommables, comme le riz, les pâtes ou encore la farine. L’Assemblée nationale est ainsi revenue à la version du texte amendée en commission, qui avait perpétué le système ad vitam aeternam, après avoir voté un amendement de l’ancienne ministre Olivia Grégoire.

Le texte doit encore être voté au Sénat

Cette pérennité, pour de nombreux députés, n’était pas satisfaisante. Car elle n’a pas permis de répondre aux craintes très fortes exprimées par les restaurateurs, qui voyaient leur part de marché chuter sur les titres-restaurant, au profit des grandes surfaces, avec des pertes estimées à 550 millions d’euros depuis 2022. L’extension était jugée indispensable étant donné les difficultés rencontrées par les Français pour se nourrir et faire face à l’inflation.

Lors des débats, la secrétaire d’État à la Consommation Laurence Garnier s’est engagée à lancer une réforme en profondeur du dispositif des titres-restaurant à partir de janvier 2025. Mais le gouvernement en aura-t-il seulement le temps ? « Si le gouvernement tombe, les engagements pris tomberont avec lui », a déploré l’insoumis Hadrien Clouet.

Mise en œuvre en 2022, la dérogation pour l’usage des titres-restaurant avait été prolongée d’un an en 2023, et devait donc prendre fin en décembre 2024. Le vote de ce texte à l’Assemblée nationale ne marque cependant pas la fin des travaux parlementaires. , puisqu’il devra désormais être examiné au Sénat. La durée de la prolongation sera ensuite scrutée de près, alors que les sénateurs penchaient pour une durée d’un an.

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