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Tim Walz, colistier de Kamala Harris, accepte la nomination démocrate lors de la convention du parti

Tim Walz s'exprime lors du troisième jour de la Convention nationale démocrate au United Center de Chicago, Illinois, États-Unis, le 21 août 2024.

C’est le nouveau visage qui émerge après l’un des plus grands bouleversements de l’histoire politique américaine. Tim Walz, choisi par Kamala Harris pour l’assister dans sa campagne présidentielle, a accepté l’investiture de son parti, mercredi 21 août, lors de son grand discours à la convention démocrate de Chicago, dans l’Illinois.

« C’est l’honneur de ma vie d’accepter votre investiture. »a déclaré celui qui deviendra vice-président des États-Unis si Kamala Harris gagne en novembre.

Entouré de supporters enthousiastes dans l’imposante arène du United Center, le gouverneur du Minnesota, sur lequel les démocrates comptent pour séduire les électeurs modérés de tout le pays, a longuement évoqué des moments de sa vie. De son enfance dans une petite ville du Nebraska − « Nous apprenons à prendre soin les uns des autres » – à sa carrière d’entraîneur de football américain, en passant par les difficultés qu’il a rencontrées pour concevoir un enfant.

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Bonhomie et franchise

Mais Tim Walz a également électrisé la foule avec ses phrases chocs. « Il ne nous reste que 76 jours, ce n’est rien »a-t-il déclaré, faisant référence à la date des élections du 5 novembre. « Notre travail, pour tous ceux qui nous regardent, est de nous remettre en état de marche. »a-t-il déclaré, exhortant les militants à ne pas perdre de temps et à « passer des appels téléphoniques », « frapper aux portes » Et « faire des dons ».

« Tu auras le temps de dormir quand tu seras mort ! »il a dit.

Tim Walz, 60 ans, connu pour sa bonne humeur et son franc-parler, est sous le feu des projecteurs depuis que le président Joe Biden s’est retiré de la course à la Maison Blanche et que Kamala Harris s’est lancée dans la course. Pour un candidat à la présidentielle, choisir un colistier a souvent pour but d’attirer de nouveaux électeurs ou de compenser des faiblesses identifiées dans son image ou son programme. Dans cette optique, Tim Walz, un ancien professeur de géographie qui a grandi dans un État très rural, devrait rassurer les électeurs qui auraient pu trouver Kamala Harris trop progressiste.

Les démocrates félicitent également l’homme chauve aux petites lunettes rectangulaires pour son bilan en matière de protection du droit à l’avortement, un enjeu majeur à l’approche de l’élection présidentielle américaine.

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Le colistier a également décrit Kamala Harris comme une femme « puissant », « plein d’expérience » Et « prêt » être président. L’enthousiasme des démocrates pour ce nouveau « ticket » est clairement palpable dans les couloirs de la convention, un mois jour pour jour après le retrait rocambolesque de Joe Biden.

Cette grande messe, réorganisée à la va-vite, a déjà eu son lot de moments forts. A l’ouverture, le président de 81 ans a reçu lundi un chaleureux hommage des délégués, acclamé pendant de longues minutes par des supporters en larmes. Avant les discours électrisants mardi de Michelle et Barack Obama, le couple star de la fête, qui a fait rugir l’arène des Chicago Bulls aux sons de « Oui, elle le peut ! » (Oui, elle peut !).

Bill Clinton se moque de Donald Trump

Mercredi soir, les délégués démocrates ont ri tandis que l’ancien président Bill Clinton se moquait du républicain Donald Trump à propos de son âge, ont dansé sur les performances de Stevie Wonder et de John Legend et ont applaudi l’animatrice Oprah Winfrey.

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Certains ont également essuyé leurs larmes en écoutant le témoignage émouvant des parents d’un otage américain détenu par le Hamas, l’un des moments les plus solennels de la convention.

Mais le clou de cette élection, qui a été soigneusement orchestrée, aura lieu jeudi, lorsque Kamala Harris acceptera officiellement la nomination de son parti. Ce sera une célébration spectaculaire, ponctuée par le traditionnel lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus.

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Cette investiture va cimenter le duel entre le candidat démocrate et le républicain Donald Trump, prévu dans moins de quatre-vingts jours. L’ancien président de 78 ans a été contraint de revoir toute sa stratégie électorale après le retrait de son meilleur ennemi, Joe Biden. Soucieux de stopper l’élan pris par son nouveau rival, il multiplie cette semaine les déplacements dans les Etats les plus disputés de la présidentielle.

Le milliardaire était mercredi en Caroline du Nord, aux côtés de son colistier JD Vance, pour son premier meeting en extérieur depuis la tentative d’assassinat contre lui. Protégé par une vitre pare-balles, il a prononcé un discours axé sur la sécurité nationale et la politique étrangère. Avant d’autres événements de campagne en Arizona et au Nevada.

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Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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