IMAGO/Rolf Poss via Reuters Connect
DOSSIER – La croissance atone, la crise migratoire et la guerre en Ukraine pèsent sur les prochaines élections.
Envoyé spécial à Francfort (Oder)
Sa casquette vissée sur la tête, en tenue de travail, Ronny Mrose tente d’accrocher des affiches en carton sur la rambarde du pont qui enjambe l’Oder. Le quadragénaire organise un salon d’horticulture : «La moitié des 6 000 visiteurs de ce week-end viendront de l’autre côté !“, a-t-il déclaré en désignant la Pologne. Pourtant il pense que« nous devons rétablir les contrôles » parce que « c’était mieux avant« . Il fait référence à l’entrée de la Pologne dans l’Union européenne, il y a près de vingt ans, et à la libre circulation qui en a résulté entre les deux villes voisines, Francfort (Oder) et Slubice. Toute la journée, un flot incessant de véhicules fait vibrer le pont. Les Allemands partent vers l’est pour acheter de l’essence, de l’alcool et des cigarettes, tandis que les Polonais fournissent une grande partie de la main-d’œuvre du Brandebourg.
La police fédérale a érigé un barnum à l’endroit où se trouvait autrefois la porte douanière. Les autorités arrêtent les véhicules pour des contrôles…