Thomas Voeckler revient sur ses années de coureur, avouant avoir bluffé pour tromper ses adversaires.
Deux mois seulement après son coup de maître lors des JO, avec les deuxième et troisième places de Valentin Madouas et Christophe Laporte derrière Remco Evenepoel, Thomas Voeckler a déjà tous ses projets en tête pour permettre aux Bleus de briller dimanche, lors de la course en ligne aux Jeux olympiques. Championnats du monde à Zurich.
Remporter le maillot arc-en-ciel malgré la présence de Tadej Pogacar, le grand favori, ainsi que Mathieu van der Poel, Remco Evenepoel ou Marc Hirschi, les autres outsiders, constituerait un véritable exploit. Mais le coach français a déjà tout prévu, ou presque. « Il faut encore plus de préparation pour les courses où il n’y a pas de casque même si à un moment donné, ce sont les coureurs qui décident. Plutôt que de stratégie, c’est le rôle d’un coach d’anticiper tout en sachant qu’il est rare que les plans A et B soient exécutés à la lettre. Cela pourrait arriver mais c’est rare. Alors, on construit les choses et on passe au plan D. » a-t-il déclaré à Eurosport.
Thomas Voeckler et ses bluffs
Et la tactique est d’autant plus importante que l’équipe de France ne dispose pas des meilleurs coureurs malgré le retour en forme de Julian Alaphilippe. « Si nous sommes moins forts mais plus intelligents, nous pouvons le faire »a-t-il affirmé. Une observation faite alors qu’il était coureur. « N’étant pas le plus fort, j’ai compris dès les catégories jeunes que si je voulais faire quelque chose, je devais être intelligent. Il y a cette place dans le vélo, et aujourd’hui encore, j’en suis convaincu, il a expliqué. Cela a marqué ma carrière. Quelques fois, en essayant d’être trop intelligent, j’ai fait des bêtises et j’ai peut-être eu des regrets.
Thomas Voeckler était particulièrement connu, lorsqu’il était coureur, pour bluffer souvent à vélo, ce qu’il avoue aujourd’hui volontiers. « Oui, c’était du bluff. Et peut-être que parfois c’était trop et puis c’est devenu un OC. Je ne pouvais plus pédaler sans grimacer, il a admis. Et quand je me suis vu à la télévision, je n’ai pas du tout aimé ça. Plus largement, j’allais dans tous les sens. Oui, le bluff faisait partie de la stratégie. L’idée fixe est de jouer avec l’adversaire. »