Thom Gicquel et Delphine Delrue, une victoire pour conclure les JO
Déjà éliminés après leurs deux défaites lors des deux premiers matches de la phase de poules du double mixte, Thom Gicquel et Delphine ont conclu leur aventure olympique parisienne par une victoire contre la paire indonésienne Rivaldy-Mentati en deux sets (21-13, 21-15), lundi en fin de matinée, à l’Arena La Chapelle.
Après avoir inquiété les numéros un et six mondiaux lors des matchs précédents, les championnes d’Europe ont cette fois réussi à s’imposer avec autorité, bénéficiant une nouvelle fois du soutien appuyé du public, renforcé par la présence de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.
« Il reste un petit goût amer, de « seum » dans la bouche avec l’élimination, mais au moins c’est super de finir sur une victoire »
« Nous avons très bien commencé et très bien joué, malgré un petit moment d’incertitude dans chaque set lors de la pause à 11, a noté Gicquel. La communion avec le public, on gardera ça dans nos cœurs à vie, c’était génial. Il reste un petit goût amer, de « seum » dans la bouche avec l’élimination, mais au moins c’est génial de finir sur une victoire. On avait quand même le pire groupe possible. On n’était pas loin, on a tout donné dans tous les cas.
« Nous avons suivi notre plan tactique du début à la fin, et cela a fait la différence, quand vous faites cela, vous pouvez battre tout le monde, Delrue abondait. On peut se mordre les doigts sur nos coups de volants du match contre la paire chinoise. On savait que le groupe était difficile, on a perdu contre les numéros un et six mondiaux, et ça s’est joué à quelques points. On est tristes, mais aussi fières, car on a montré un meilleur visage qu’aux Jeux olympiques de Tokyo.
Labar-Corvée éliminée
Battus samedi lors de leur premier match de poule, Ronan Labar et Lucas Corvée avaient beaucoup à jouer ce lundi en fin de matinée face à la paire indonésienne Alfian/Ardianto. En cas de succès, ils auraient bel et bien assuré leur ticket pour les quarts de finale, puisque le forfait de la paire allemande Lamsfuss/Seidel (blessure du premier) annoncé quelques heures plus tôt dans ce groupe a transformé ce match en 8e de finale.
Malheureusement, les Indonésiens s’imposent facilement en quarante minutes (21-13, 21-10). La paire française quitte donc ces Jeux olympiques après deux matches, une aventure déjà mouvementée ces dernières semaines puisque leur qualification n’est intervenue officiellement que le 12 juillet au terme d’une longue bataille juridique.
« Que les Allemands aient déclaré forfait ou non, cela n’a pas changé grand-chose à notre approche de ce match, que nous devions de toute façon gagner, Notes de Labar. C’est un peu frustrant car on ne va pas jouer nos trois matches comme prévu. On a affronté des joueurs meilleurs que nous aujourd’hui, on n’a pas joué notre meilleur badminton, le score est dur. Je suis un peu frustré, on n’a pas vendu beaucoup de rêve, même à nous, mais ça restera une belle aventure. »
« Nous nous souviendrons de la chance d’avoir pu vivre cette expérience olympique, dans cette belle salle, avec nos amis, notre famille, qui ne peuvent pas forcément venir souvent nous voir jouer, indique Corvée. Nous avons essayé de faire de notre mieux après la courte préparation que nous avons eue. Mais l’expérience a été inoubliable. »
Ronan Labar (35 ans) a également officialisé sa retraite internationale. « Pas de suspense, j’arrête, il a confirmé. Il est difficile de mesurer le chemin parcouru depuis mon arrivée à l’INSEP en 2008. Seize années au plus haut niveau, je n’aurais jamais cru cela possible à l’époque, comme beaucoup de gens d’ailleurs ! Je suis très fière de mon parcours, je vais désormais pouvoir consacrer plus de temps à ma famille. Terminer aux JO à domicile était un rêve, même s’il a été un peu gâché par les péripéties de ces derniers mois. »