Thierry Marx pointe un « problème structurel » lié en partie au « mécanisme du coût du travail »
Le chef étoilé dément que les salaires soient trop bas dans le secteur. Il cite la fiscalité du travail, la démographie et le logement comme raisons de la pénurie de main-d’œuvre.
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« Je pense que nous sommes confrontés à un problème structurel » en rapport « le mécanisme du coût du travail », a déclaré lundi 1er avril sur franceinfo le chef étoilé et président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) Thierry Marx, alors que le secteur de l’hôtellerie-restauration est touché par une pénurie de main d’œuvre. travailler depuis plusieurs années. On estime que certains « 200 000 emplois sont à pourvoir », surtout saisonnier, « dans toute la France »a déclaré le président de l’organisation patronale du secteur.
« Il y a un sujet : la fiscalité du travail », il a pointé du doigt. « Pour un petit patron de café, 100 000 euros de chiffre d’affaires, il lui reste 2 000 euros à la fin du moisil a fustigé. Quelqu’un qui va rejoindre notre métier, pourquoi lui reste-t-il 1 400 euros ?se demanda-t-il. « On peut lui expliquer que c’est la solidarité nationale et que ça marche comme ça mais aujourd’hui, ça ne lui permet pas de trouver un logement, ça ne lui permet pas de mobilité, et le 10 du mois, il est découvert », il a continué. « L’ubérisation du travail »est un sujet de préoccupation pour le chef étoilé. «Pourquoi la personne qui travaille souhaite-t-elle percevoir son salaire brut pour pouvoir jouir de son salaire brut et ne plus dépendre d’un employeur ?» il a soulevé. Pour répondre à l’ubérisation du secteur, le patron de l’Umih suggère de remettre en question « fiscalité du travail ».
Le logement, principal frein au recrutement de saisonniers
Pour Thierry Marx, les difficultés de recrutement du secteur ne sont pas liées uniquement aux bas salaires. « On fait partie des métiers qui ont augmenté les salaires après le Covid, de 16%, ce n’est pas rien », se souvient-il. Mais selon lui, « les problèmes de recrutement sont avant tout liés à la démographie » en déclin. Autre cause : la pénurie de logements, devenue le principal obstacle au recrutement de saisonniers. « Il n’y a plus d’hébergement saisonnier », il a prévenu. « La déréglementation totale de l’habitat en France avec l’arrivée de ces meublés de tourisme est venue impacter l’habitat saisonnier »il a dit.
Lors de la pointe estivale, près de 800 000 postes sont occupés par des saisonniers, selon l’Insee. Mais de nombreux logements autrefois loués aux saisonniers ont disparu du marché, en raison de l’explosion des plateformes de location comme Airbnb, et de nombreux travailleurs peinent désormais à trouver un logement dans ces lieux prisés des touristes et aux loyers élevés.
Pour Thierry Marx, « Il faut aussi penser à la construction de logements sociaux car nous avons besoin de logements saisonniers. » « Encore une fois, quand on parle de saisonniers, on ne parle pas simplement de notre personnel de service ou de cuisine. Il y a tous les saisonniers du monde de l’agriculture et de la pêche, les saisonniers du bâtiment qui ont aussi besoin d’un logement »il ajouta.