Thierry Breton : « Il fallait que je le fasse »
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Thierry Breton : « Il fallait que je le fasse »

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L’ancien commissaire européen Thierry Breton a déclaré dimanche que personne ne l’avait forcé à démissionner de l’exécutif européen mais qu’il avait senti qu’il « devait le faire ».

Dans ses premiers commentaires publics depuis son départ inattendu la semaine dernière, Breton a réitéré ses critiques sur la « gouvernance douteuse » de la Commission.

Le commissaire européen au Marché intérieur, Breton, qui était depuis 2019 commissaire européen au Marché intérieur, a choqué Bruxelles en démissionnant brusquement lundi dernier et en accusant la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, de l’avoir affaibli. Il a déclaré que von der Leyen avait poussé le président français Emmanuel Macron à retirer Breton de la liste des candidats français à la nouvelle Commission en échange d’un portefeuille plus étoffé.

Dans une interview diffusée dimanche sur France Inter, M. Breton a déclaré qu’il « estimait que dans ces conditions (il n’avait plus) sa place dans ce collège » de commissaires européens.

« Si je sens que je ne suis pas à l’aise avec cette gouvernance, j’en tire les conséquences. Et c’est ce qui s’est passé. »

« C’est moi qui ai démissionné, parce que j’ai senti que je devais le faire. »

Breton a également réitéré ses critiques à l’égard de la Commission et de sa gouvernance.

« C’est la force de notre modèle : que vous soyez envoyé par Malte ou par la France, vous avez le même poids », a-t-il déclaré. « Nous devons veiller à ce que cet équilibre soit maintenu et que les discussions soient horizontales et non verticales. »

Macron a nommé le ministre français des Affaires étrangères sortant, Stéphane Séjourné, comme nouveau choix de la France pour la Commission, peu après la démission de Breton.

A propos de son successeur, M. Breton a déclaré qu’il « respectait » le choix de Macron. « Mon objectif est qu’il réussisse, et il réussira, j’en suis convaincu », a-t-il ajouté.

Breton a également décrit le nouveau gouvernement du Premier ministre français Michel Barnier, annoncé samedi, comme « de centre-droit » bien qu’« un peu sous le contrôle de l’extrême droite et de Marine Le Pen ».

Mais l’ancien commissaire a estimé que Macron avait eu « raison » de nommer Michel Barnier au poste de Premier ministre plutôt que Lucie Castets, la candidate de la gauche à ce poste, car la coalition dirigée par Barnier « est plus solide ».


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