Enquête
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Fidèle de Bernard Arnault, proche d’Emmanuel Macron, rival d’Ursula von der Leyen… Le commissaire européen bouscule les codes bruxellois et défie les géants du numérique. Il se retrouve fragilisé par le fiasco d’Atos, l’ancien fleuron de l’informatique qu’il a longtemps dirigé.
Pourquoi faire de la dentelle ? Thierry Breton est réputé pour ses sorties amusées, mi-émerveillées, mi-agacées, par les cercles du pouvoir, entre Bruxelles et Paris. A l’Elysée, ils sont même devenus un running gag sur le thème : « Connaissez-vous le dernier du breton ? Le commissaire européen de 70 ans, ancien ministre de l’Économie sous Jacques Chirac, est toujours au travail, mèche en argent, flux suralimenté, sur toutes les ondes, sur tous les fronts : réindustrialisation du continent, création d’une politique de défense commune, régulation du numérique et de l’intelligence artificielle… A l’entendre dire, tout repose sur ses épaules. Il semble omniprésent, omniscient, fabuleux Zelig du 21ème siècle, passionné d’Afrique et d’Asie, ami de Bill Gates et Bernard Arnault, expert du cloud et de la physique quantique…
Génie visionnaire ou roi de la communication ? Thierry Breton est une énigme même pour ceux qui le connaissent, tous ces amis proches qu’il a rencontrés, ses compagnons de voyage dans les affaires, en politique, ses vieux amis, les François, Baroin, Bayrou, Alain Minc, ses complices à Bruxelles, Jean-Claude Juncker. , l’ancien président de la Commission européenne, Peter Altmaïer, le ministre de l’Économie d’Angela Merkel, Michel Barnier, et les nouveaux macroniens, sans oublier ceux qui ont travaillé avec lui chez Atos. Breton a dirigé jusqu’en 2019 ce fleuron informatique aux activités stratégiques, aujourd’hui sur le terrain, criblé de dettes, au point que les députés réclament sa nationalisation. « Zéro responsabilité »,