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Thibaud Flament et le petit groupe de joueurs invaincus face aux All Blacks

Le deuxième-ligne toulousain et cinq autres coéquipiers n’ont jamais subi de défaite face aux Néo-Zélandais, participant aux deux derniers succès.

Il n’y a pas si longtemps, affronter les All Blacks était synonyme d’une grosse valise et d’un sentiment d’impuissance. « Nous avons l’opportunité de gagner mais aussi l’opportunité d’en prendre 50 », a rappelé William Servat. Entre 2009 et 2018, le XV de France a accumulé 14 défaites de suite face à la Nouvelle-Zélande, dont l’humiliation en quart de finale du Mondial 2015 face au bulldozer Julian Savea (62-13).

Depuis l’arrivée de Fabien Galthié, les grosses tempêtes noires se sont dissipées avec un succès 40-25 à l’automne 2021 puis une victoire de prestige en 2023 en ouverture de la dernière Coupe du monde, première défaite des Néo-Zélandais lors d’un groupe. match de la Coupe du monde. Juste ça.

Par rapport à la génération adepte des « défaites encourageantes », plusieurs internationaux actuels n’ont jamais perdu face aux hommes en noir. Ils sont même six dans l’équipe alignée samedi au Stade de France à n’avoir remporté que deux victoires face à eux : Peato Mauvaka, Grégory Alldritt, Jean-Baptiste Gros, Romain Taofifenua, Gabin Villière et Thibaud Flament (d’autres ont participé à l’une des les deux victoires). Ce dernier, touché contre le Japon, tiendra bien sa place samedi face aux Kiwis. « J’ai mis un genou à terre sur la crête iliaque. Ça m’a fait très mal… J’ai fait beaucoup de soins dessus depuis le match, j’ai pu bien m’entraîner et ça se passe bien. il a rassuré en milieu de semaine.


Nous ne les craignons pas car nous sommes une équipe qui est en compétition avec eux. Cela ne veut pas dire que nous nous sentons mieux qu’eux et pensons que nous sommes meilleurs

Thibaud Flament

Et le deuxième ligne du Stade Toulousain revient sur les deux derniers France-Nouvelle-Zélande : «C’étaient deux matchs différentsil explique. Le premier c’était la construction de ce groupe, une scène. La deuxième fois c’était un match à enjeux élevés pour la Coupe du Monde. Gagner les deux était évidemment énorme. C’est toujours plus facile de bâtir sur les victoires : cela conforte les choix qui sont faits, la stratégie que notre plan de jeu est mis en place. Surtout contre des équipes difficiles à battre. Contre la Nouvelle-Zélande, c’est toujours compliqué. Alors quand on peut les battre, c’est toujours rassurant.

Il faudra néanmoins relever le curseur, après la première sortie des Bleus face à des Japonais très limités. « Je pense que nous ne sommes pas entièrement satisfaits de notre performance dans le secteur mêlée contre le Japon, confirme le Toulousain. On s’est vraiment concentré là-dessus, on en a fait un peu plus cette semaine. Nous avons bien travaillé, nous nous sommes bien installés. Donc, on est excités de pouvoir mettre ça en place et jouer ce match, notamment en mêlée et en conquête.

Scott Barrett est « l’un des meilleurs joueurs du monde à son poste »

Ce XV de France n’a plus de complexes face aux triples champions du monde (1987, 2011, 2015). « Nous ne les craignons pas parce que nous sommes une équipe qui est en compétition avec eux. Cela ne veut pas dire que nous nous sentons meilleurs qu’eux et pensons que nous sommes meilleurs. Mais nous avons des armes pour rivaliser »insiste Thibaud Flament. Et pour continuer : « Je pense que ce groupe a aussi les armes pour revenir dans le match, même si on ne le prend pas de la bonne manière. Cela a été le cas lors du match de Coupe du Monde, nous avons tenté un essai au bout d’une minute et demie et, au final, nous avons gagné le match. Nous avons la force collective et mentale pour revenir dans les matches.

Ce samedi, Thibaud Flament rencontrera des clients sérieux en deuxième ligne : Tupou Vaa’i et le capitaine Scott Barrett. A propos de ce dernier, Flament est élogieux : « Aujourd’hui, il est l’un des meilleurs au monde à son poste. Il a fait une très grande Coupe du monde. Il m’a personnellement impressionné contre nous. C’est un très grand joueur, un très bon leader aussi. C’est sûr qu’il est souvent à deux doigts de commettre des erreurs, mais c’est aussi une force. Ce sera donc à nous de pouvoir l’interroger et le faire douter. Viser une passe historique de trois, comme en 1994-1995.

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Cammile Bussière

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