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« The Line », le gratte-ciel géant de 170 km actuellement en construction dans le désert saoudien pourrait tuer des milliers d’oiseaux

L’ambitieux projet d’urbanisme NEOM est l’une des pierres angulaires du plan « Vision 30 » dévoilé en 2016 par le prince héritier Mohammed Ben Salman (MBS) d’Arabie Saoudite. Présenté comme «un modèle révolutionnaire de vie durable et d’innovation, établissant de nouvelles références pour l’industrie de la construction», NEOM consiste notamment à la construction de La ligne, une structure en miroir de 170 km de long et 500 m de haut prévue pour accueillir une ville de 9 millions d’habitants au milieu du désert. Si le Royaume met en avant le côté « vert » de ce lieu qui n’aura ni routes, ni voitures, pas d’émissions XXXX et utilisera 100% d’énergies renouvelables, La ligne pourrait effectivement avoir un impact considérable sur la biodiversité. Comme l’a révélé le journal Wall Street qui a pu examiner les documents internes du projet, les planificateurs de NEOM craignent que la structure puisse tuer »un nombre important d’oiseaux».

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La mort de ces oiseaux qualifiée d' »inévitable »

Les inquiétudes de NEOM sont liées à la localisation même de La ligne, la structure étant située sur une route de migration empruntée par des milliards d’oiseaux. Ce n’est pas un emplacement idéal pour un miroir en verre de près de 500 m de haut. Dans les documents examinés par nos confrères américains, les designers écrivent qu’il s’agit de «inévitable qu’un nombre important d’oiseaux périssent« . Des inquiétudes illustrées par le dessin d’un pic épeiche mort.

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Dans une vidéo diffusée en février dernier, le directeur du développement de La ligne Denis Hickey a néanmoins déclaré qu’il considérait le projet comme un «opportunité de créer un meilleur modèle d’interaction entre une ville et le paysage, la nature et l’environnement« . Un sentiment partagé par le directeur exécutif de NEOM, Tarek Qaddumi, qui a récemment déclaré à la presse que l’entreprise cherchait à trouver un équilibre entre « protection de la nature, habitabilité humaine et prospérité économique» Déjà critiqué pour sa démesure, ce projet de ville futuriste, dont le coût est estimé à 500 milliards de dollars, va aujourd’hui revoir sa copie.

Le projet prend du retard

La mort de milliers d’oiseaux aujourd’hui n’est qu’un des nombreux problèmes auxquels sont confrontés les constructeurs de bateaux. La ligne. Plusieurs rapports indiquent que le projet est en retard. Selon Bloomberg, ce ne sont pas 9 millions de personnes qui rejoindront la structure en 2030, mais seulement 300 000. Et même si les travaux se poursuivent à un rythme soutenu, le chantier connaît des difficultés. Les fondations initialement construites ont été temporairement abandonnées et, note le Wall Street Journal, depuis plus d’un an, l’essentiel des travaux a consisté en une opération de creusement. « Les routes de construction improvisées à quatre voies sont encombrées par des files de camions à benne ; les vapeurs de diesel des camions et des générateurs imprègnent l’air« , notent nos confrères. Une ambiance très loin de l’oasis écologique promise.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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