« The Lie Factory », une histoire de désinformation massive dans l’espace
L’émission de France 5 « La factory du lie » spécialisée dans les Fake news, revient dimanche 16 soir pour un documentaire consacré aux théories complotistes autour de l’univers spatial. Et il y en a pour tous les goûts : la communauté des passionnés de l’appartement, les adeptes du « Moon Hoax », convaincus que l’homme n’a jamais mis les pieds sur la Lune, ou encore ceux qui croient fermement que sous l’apparence humaine des hommes politiques se cachent en réalité de « reptiliens ». Depuis ses débuts, l’exploration spatiale est devenue un enjeu majeur de désinformation.
Quelques années après les premiers pas de Neil Armstrong et Buzz Aldrin, un employé d’une entreprise travaillant pour le programme spatial, Bill Kaysing, publie un ouvrage déroutant. Il n’est ni ingénieur ni scientifique, mais prétend que l’alunissage est un canular scandaleux. Il s’agit d’un complot gouvernemental visant à remporter la course à l’espace contre l’Union Soviétique, les images auraient alors été tournées en studio.
Son livre ne circulait initialement que dans les cercles complotistes, mais l’arrivée d’Internet a offert une sphère d’influence plus large à ces théories. L’accès aux fausses nouvelles s’est encore accru avec l’ouverture de Youtube, puis des réseaux sociaux comme Tik Tok ou Instagram. L’information est traitée différemment, choisie uniquement lorsqu’elle « renforce leur système de croyance », explique Joël Achenbach, journaliste au Washington Post.
Des fausses nouvelles à leur mise en pratique
La dangerosité de ses fausses nouvelles ne se limite pas à une simple méfiance à l’égard des autorités politiques et des médias, mais provoque parfois des drames. Dans le désert californien, Mike Hughes, alias Mad Mike, construit sa propre fusée pour voler à 1 500 mètres et prouver que la terre est plate. Mais quelques secondes après le décollage, son parachute s’est déployé trop tôt, la fusée est tombée au sol, et il est mort sur le coup.
La désinformation se combine parfois avec le harcèlement. En 2002, Bart Sibrel, un théoricien du complot, s’est donné pour mission « divine » de prouver le faux alunissage. Se faisant passer pour un journaliste, il s’approche de chacun des astronautes de la mission Apollo 11 et leur demande de jurer, la main sur la Bible, qu’ils n’ont pas menti.
En France, Thomas Pesquet, qui s’est hissé au rang de rock star depuis sa première mission, n’est pas que l’idole des plateaux de télévision. Il n’en parle quasiment jamais, mais sur les réseaux sociaux, il fait l’objet du même type de méfiance, allant parfois jusqu’aux insultes. Face à cette méfiance, Thomas Pesquet veut convaincre de manière « neutre, dépassionnée » et invite (mais refuse de payer), « tous les théoriciens du complot » à son prochain lancement.
L’usine à mensonges. France 5. dimanche 16 mars. 21h05
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