« The DeFiant Ones », la nouvelle plateforme de cryptomonnaie au cœur du revirement de Trump
Les nouvelles les plus importantes de la journée

« The DeFiant Ones », la nouvelle plateforme de cryptomonnaie au cœur du revirement de Trump

« The DeFiant Ones », la nouvelle plateforme de cryptomonnaie au cœur du revirement de Trump

C’est « l’avenir de la finance », selon Donald Trump et deux de ses fils. Tous trois ont annoncé ce jeudi le lancement prochain d’une plateforme de cryptomonnaies, The DeFiant Ones, la présentant comme une alternative aux offres des grandes banques et des grandes institutions financières. Un revirement stratégique pour le milliardaire, qui qualifiait jusqu’à récemment les cryptomonnaies d’« arnaque ».

« Les Américains sont depuis trop longtemps exploités par les grandes banques et les élites financières », a déclaré jeudi le candidat républicain à la présidentielle sur son réseau Truth Social, avant d’ajouter : « Il est temps pour nous de riposter, ensemble ». Son fils Donald Jr. n’a pas tardé à relayer l’information sur X.

« Je ne suis pas fan »

« Je ne suis pas un fan du bitcoin et des autres cryptomonnaies, qui ne sont pas de l’argent et dont la valeur est très volatile et ne repose sur rien », proclamait Donald Trump cinq ans plus tôt sur ce même réseau social. « Les cryptoactifs non réglementés peuvent faciliter des comportements illicites, notamment le trafic de drogue et d’autres activités illégales », prévenait-il.

Fin juillet, alors qu’il participait à une grande conférence à Nashville, dans le Tennessee, le candidat républicain a pourtant fait volte-face. Donald Trump a annoncé qu’il souhaitait désormais faire des États-Unis une « superpuissance du bitcoin » et une « capitale mondiale des cryptomonnaies ». S’il était réélu, il promettait qu’il serait « le président pro-innovation, pro-bitcoin dont l’Amérique a besoin ».

Un portefeuille d’au moins 1 million de cryptos

Cet univers représente une manne financière pour sa campagne, à l’image des plus de 100 millions de dollars du groupe de soutien Fairshake, destinés à apporter une aide aux candidats à la Maison Blanche favorables aux cryptomonnaies. Donald Trump a rapidement saisi l’opportunité : il avait lancé sa course présidentielle en annonçant « fierement (…) la possibilité de contribuer à la campagne avec des cryptomonnaies », dont le Bitcoin, l’Ether, le Shiba Inu Coin ou encore le Dogecoin, pour construire une « armée crypto ».

La nouvelle position de Donald Trump lui permettait aussi de prendre le contre-pied des démocrates, plutôt favorables à une régulation. Et le marché du Bitcoin l’avait bien compris : le cours de la célèbre cryptomonnaie avait gagné environ 3.000 dollars après la lettre de retrait de Joe Biden de la course à la présidentielle. Elon Musk, désormais grand ami du candidat républicain, avait lui aussi bien compris la missive, ajoutant le jour même des « yeux laser » à sa photo de profil sur son réseau social, symbole de la communauté.

Reste à savoir si ce rapprochement sera fructueux. Vitalik Buterin, créateur de l’ether, l’autre reine des cryptomonnaies avec le bitcoin, a récemment publié un texte politique dans lequel il avançait : « Si vous voyez qu’un homme politique est en faveur des cryptomonnaies, vous pouvez regarder son opinion sur les cryptomonnaies il y a cinq ans. (…) Cela peut être un bon guide pour les types de changements d’opinion qui pourraient survenir cinq ans plus tard. » Des documents publiés mi-août montraient cependant que Donald Trump détenait entre 1 et 5 millions de dollars d’ether.

Quitter la version mobile