« Le dernier jour des vendanges, c’était le 22 octobre », se souvient Eugène Schnebelen. « On a rentré le riesling et le 23, ça a commencé. Il a plu tout l’hiver. Les sols en ont profité, mais ça favorise la pousse de ce qu’on appelle les mauvaises herbes. » C’est le long de cette végétation que vont grimper les spores du mildiou et de l’oïdium, deux maladies de la vigne, jusqu’à toucher et contaminer les plants. « Depuis mai, période pendant laquelle la vigne commence à pousser, la pluie est quasiment constante », déplore le vigneron. « On a rarement des lucarnes à aller traiter. En 2023, on a traité 5 fois. Ce 6 août, on termine la 9et « Cela fait des années que nous gravissons des montagnes. Ce qui pour nous est beaucoup car c’est difficile, fatiguant. Il faut avoir envie de grimper, d’être une gazelle. »
Un rythme infernal
« Pendant toute la période où il pleuvait, il fallait gérer la pousse de la vigne, ajoute sa fille Léa, ingénieure œnologue. Mais aussi celle des mauvaises herbes, ce qui demandait un rythme d’enfer. On n’était pas pressés de se lancer.