Thaïlande, un moyen rapide d’éviter la surtaxe sur les voitures électriques chinoises ?
En attendant l’implantation d’une usine en Europe, SAIC envisage d’utiliser son usine thaïlandaise pour contourner les taxes imposées par l’Union européenne.
MG est le constructeur le plus pénalisé par les récentes taxes à l’importation de l’Union européenne. Accusé de ne pas vouloir coopérer, le constructeur continue d’affirmer avoir principalement refusé de communiquer des informations jugées confidentielles et sans rapport avec une enquête confinant à l’espionnage industriel.
Quoi qu’il en soit, ses véhicules sont désormais taxés à 46,3 %. Comme ses compatriotes BYD ou Chery, SAIC (propriétaire de la marque MG), envisage de produire en Europe. Mais aucune décision n’a encore été prise, et cette éventuelle usine ne serait sans doute pas en mesure d’assurer un volume important avant le milieu de l’année 2027.
Afin de contourner les taxes, SAIC envisagerait donc d’importer la MG4 de Thaïlande. La berline électrique y est déjà produite, et les canaux d’importation existent déjà, puisque d’autres véhicules produits par Ford, Toyota, Isuzu ou Mitsubishi sont ou ont déjà été importés de ce pays. Un accord d’échange avec l’Union européenne est également à l’étude, ce qui serait une aubaine pour les constructeurs chinois largement implantés dans le pays.
Le seul obstacle pour MG est que 40% des pièces devront être produites localement, sinon le véhicule ne sera pas reconnu comme étant de production thaïlandaise par l’Union européenne.
Cette option ne s’applique actuellement qu’à la MG4, et probablement au futur SUV électrique MG S5. Les MG 3, ZS ou HS continueront d’être importées de Chine, car la surtaxe ne s’applique qu’aux véhicules électriques. Les modèles essence, hybrides ou hybrides rechargeables restent soumis à une taxe de 10 %.