TFC : surdoué, milliardaire et « sujet aux addictions »… Qui est Tony Bloom, l’homme fort de Saint-Gilles, adversaire de Toulouse en Ligue Europa
Surnommé « Le Lézard », le riche Britannique a investi dans l’Union Saint-Gilloise en 2018. Neuf ans après avoir ressuscité le club de Brighton, sa ville, ce passionné de poker, de chevaux et de paris récidive à Bruxelles. Itinéraire de cette personnalité hors du commun, à la tête du club contre lequel les Toulousains accèdent à la compétition en C3, ce jeudi 21 septembre.
On raconte qu’à l’âge de 8 ans, à la fin des années 1970, il dépensait son argent de poche dans les jeux d’arcade auxquels il jouait avec ses amis à Brighton, d’où il est originaire ; à 15 ans, il falsifie des papiers d’identité pour accéder aux salles de jeux et paris ; à 32 ans, il vend sa première société de paris sportifs, PremierBet, pour 1 million de livres sterling.
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Tony Bloom a 53 ans aujourd’hui : il est très probablement milliardaire, et a certainement encore cette « personnalité addictive » qu’il décrivait lui-même il y a quelques années. Celui qui se surnomme « Le Lézard » autour des tables de poker, pour sa capacité à garder son sang-froid, est un homme fascinant.
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Doué pour les jeux, accro aux stats, brillant ex-étudiant (en mathématiques à Manchester), le Britannique est aussi passionné. À propos de sa ville, Brighton, et de son club de football. En 2009, trois ans après avoir lancé Starlizard, une société qui produit et vend des données aux sociétés de paris sportifs, il rachète le club de son enfance.
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Il construit un nouveau stade, y prend le métro, boit des bières avec les supporters, fait passer les Seagulls de la D3 à la Premier League, et les qualifie même pour la Ligue Europa cette saison. A l’image de l’Union Saint-Gilloise, deuxième club dans lequel il investit.
« On sent qu’il est très intelligent »
L’histoire est plus ou moins la même dans le sud de Bruxelles et dans le sud de Londres. En 2018, Bloom devient actionnaire majoritaire de l’Union, et remet sur le devant de la scène le club qui croupissait en bas de D2. Mais en Belgique, « le Lézard » se fait discret. « Il n’apparaît jamais en public, ne donne jamais d’interviews », glisse Vincent Miller, journaliste à Soiréequi a pourtant rencontré le Britannique et s’étonne encore : « Il ne paye pas de mine. On ne pense jamais qu’il est milliardaire. Il n’est pas une grande gueule, mais il a ce regard malicieux, on sent qu’il est très intelligent. Il se cache son jeu un peu. »
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Tony Bloom n’est pas un joueur de poker pour rien, et selon Vincent Miller, le fait qu’il soit un fantôme à Bruxelles s’explique : « Il ne veut pas que Brighton soit assimilé à Saint-Gilles ».
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Cet été, celui qui est aussi féru de chevaux et habille ses jockeys de bleu et blanc (les couleurs de Brighton) a même dû prendre du recul lorsque l’UEFA a enquêté sur des cas de propriété multiple de clubs impliqués dans des compétitions. Des clubs européens, tels que le TFC et l’AC Milan, ainsi que Brighton et Union. Tony Bloom est devenu actionnaire minoritaire et Alex Muzio, le président du club, ami et collaborateur de Starlizard, présent au quotidien, est devenu actionnaire majoritaire.
Un stratagème de plus pour le crack du poker et des paris sportifs, dont la « success story » va encore s’écrire en Europe cette saison, après que l’Union Saint-Gilloise ait atteint les quarts de finale de la Ligue Europa au printemps dernier.
