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Test : Mario & Luigi : L’épopée fraternelle, la croisière m’épuise

Occupés à traîner joyeusement dans le Royaume Champignon, Mario et Luigi sont aspirés dans un étrange tourbillon magique. Peach, Bowser et une armée de Toads se retrouvent également catapultés dans le monde parallèle de Connexia, ex-continents aux couleurs chatoyantes qui ont été fracturés par une catastrophe apocalyptique. Connexia n’est rien d’autre qu’un archipel dispersé divisé entre plusieurs mers différentes, où les îles dérivent au gré des vagues. Notre objectif est de travailler avec Ampéria, une jeune « volticultrice », pour reconnecter les îles et les populations après ce drame. Nos héros naviguent à bord du Navisthmus – une île en forme de bateau capable de contenir autant de naufragés que nécessaire – pour relier les villes à l’Unicea, un grand arbre magique capable d’émettre une énergie empathique remarquablement similaire à l’électricité.

Voilà pour le contexte narratif. Comparé à ses grands frères, Mario et Luigi : L’épopée fraternelle frappe par la pauvreté absolue de son écriture, qui décrit des spirales infernales répétitives comme un dessin animé du samedi matin condamné à subsister dans son statu quo. Aucun antagoniste significatif à démêler, quasiment aucun clapet qui fait mouche, et surtout, des arcs narratifs qu’on oserait difficilement imprimer dans un livre pour enfants tant les scénaristes d’Acquire prennent les joueurs pour des buses. Pour sauver Connexia, il faut trouver quatre grands phares comme autant de relais électriques ; nos acolytes Ampéria et Archibald (un marin tiré des vagues) ne cesseront de répéter l’importance de cette quête, répétant l’importance des grands phares, leur utilité, leur fonctionnement… comme autant de résumés pour vérifier que le joueur n’a pas dormir pendant le dernier cours.

C’est bien simple, la dernière fois que quelqu’un m’a tenu autant la main, j’ai eu trois ans de relations toxiques. Mario et Luigi : L’épopée fraternelle interrompt constamment le joueur en montrant ou en décrivant explicitement la solution aux énigmes environnementales de base qui ponctuent notre progression. De plus, dès que Luigi quitte l’écran pour raison, d’où la sensation d’être un bébé coincé dans son trotteur ; être coincé dans une cellule rembourrée où tous les obstacles possibles sont rembourrés pour éviter les blessures. Chaque énigme ou quête secondaire se résume donc à suivre mollement les instructions fournies par la caméra et les dialogues, quand il ne s’agit pas simplement d’une bonne vieille quête Fedex dont Final Fantasy 16 a récemment perfectionné l’inutilité. En effet, les quêtes secondaires proposent généralement un ou deux objets de soins qui peuvent facilement être achetés en gros dans les différentes boutiques.

Je ne sais pas, Toad, peut-être que si tu me disais l'idée cinq fois et que la caméra zoomait sur tous les objets pertinents dans un cercle de 5 mètres carrés, je pourrais peut-être te répondre
Je ne sais pas, Toad, peut-être que si tu me disais l’idée cinq fois et que la caméra zoomait sur tous les objets pertinents dans un cercle de 5 mètres carrés, je pourrais peut-être te répondre

Mario et Luigi : L'épopée fraternelleAutant dire que les progrès sont vite douloureux. Acquire divise l’univers en différentes îles séparées par des courants spécifiques, que l’on peut emprunter en bateau pour atteindre de nouvelles terres. Mais ce n’est encore là qu’un artifice. Vous devez attendre que notre bateau suive les vagues pour atteindre une nouvelle île, mais vous pouvez activer le turbo pour presque sauter cette phase ; les îles précédemment visitées sont facilement trouvées grâce à un voyage rapide ; Enfin, la navigation ne sert à rien d’autre qu’à faire passer le temps, puisqu’aucun événement aléatoire ne peut arrêter notre croisière. Chaque île est orientée autour d’une petite mécanique de jeu, comme les fleurs rebondissantes de Trampoflora, mais les grandes limites de conception de niveau mentionnés précédemment maintiennent la difficulté des énigmes environnementales au niveau des marguerites. En effet, le joueur a la sensation de visiter une série de niveaux prévus pour un jeu de plateforme 3D à la Super Mario Odyssey, qui aurait été hâtivement transformé en RPG chaussé dans sa dernière année de production. On se contente de suivre l’ordre prévu des îles pour tout reconnecter dans l’ordre, et finalement, la navigation n’est en réalité qu’une façade.

Mario et Luigi : L'épopée fraternelleMario et Luigi : L’épopée fraternelle n’a pas vraiment de fil rouge, juste des fils électriques qui pendent. Si l’histoire est basée sur la reconnexion des gens avec une esthétique électrique, avec des arbres à ampoules ou des antagonistes en forme de jack, Acquire ne parvient pas à trouver une idée vraiment forte qui unit le tout de manière convaincante. Certes, comme le titre l’indique, Mario et Luigi collaborent constamment. Dans les combats au tour par tour, que l’on décide de sauter sur un ennemi ou de frapper avec un marteau (il faut choisir intelligemment en fonction de la garde adverse), nos deux frères combinent leurs forces pour ne faire qu’une bouchée de l’autre. , afin de sauter plus haut, ou de donner un coup de pouce au marteau de l’autre. L’épopée fraternelle marque aussi le retour de « attaques de frères « , qui consomment l’équivalent de mana et peuvent infliger des dégâts critiques aux adversaires à condition de réussir un mini-jeu de rythme élémentaire.

À certains niveaux spécifiques, nous pouvons donner un bonus permanent à Mario et Luigi. Mais attention : il est impossible de choisir tous les bonus, vous devez bien choisir votre évolution.
À certains niveaux spécifiques, nous pouvons donner un bonus permanent à Mario et Luigi. Mais attention : il est impossible de choisir tous les bonus, vous devez bien choisir votre évolution.

Mario et Luigi : L'épopée fraternelleMario et Luigi peuvent esquiver ou contrer les attaques ennemies à l’aide de petits QTE qui testent véritablement nos réflexes. Et c’est là tout l’intérêt de L’épopée fraternelle. Malgré le petit nombre d’options, chaque tour de jeu nécessite de réagir aux attaques ennemies. Chaque monstre possède plusieurs schémas, dont certains sont expressément conçus pour nous tromper : les oiseaux chasseurs aux coups extensibles pourront faire semblant de viser Mario, tandis que c’est Luigi qui sera finalement attaqué, et devra repousser le piaf avec un masse. L’apprentissage des schémas s’avère plus difficile que prévu, d’autant que les timings de contre-attaque sont parfois serrés. Pour minimiser les risques, nos camarades plombiers peuvent utiliser une garde de secours qui réduit les dégâts subis, et sert expressément à comprendre la mécanique adverse avant de risquer une contre-attaque. C’est dynamique, frais, agréable, bon enfant, même si les attaques ennemies sont parfois difficiles à prévoir à moins d’avoir de bons réflexes.

Mario et Luigi : L'épopée fraternelleAfin d’approfondir sa mécanique, Mario et Luigi : L’épopée fraternelle introduit le système de « take », des bonus passifs pouvant être échangés gratuitement en combat sans consommer aucune action. Ces sockets ont un nombre limité d’utilisations, mais se régénèrent passivement lorsqu’elles sont épuisées, et permettent pour créer des combos intéressants. Ce serait vraiment bien si Acquire n’avait pas décidé d’introduire ce système environ huit heures après le début de l’aventure, sur une trentaine d’heures au total. Même constat avec les attaques fraternelle qui sont délivrées au compte-goutte. Si le système de combat est intelligent, l’aventure s’éternise tellement, avec tant de remplissage qu’elle ressemble à un oreiller rembourré, que la répétitivité s’avère ennuyeuse. Et ce ne sont pas les quelques combats de boss décents qui parviennent à nous réveiller. Sans compter que pour réaliser des captures, il faut revisiter les îles déjà visitées pour chercher les ressources indiquées sur notre carte… le summum de la quête Fedex jusqu’au crafting, puisqu’il n’est même pas question de ré-explorer l’environnement. pour essayer de trouver des matières premières.

Mario et Luigi : L'épopée fraternelleMalgré ces nombreux griefs contre Mario et Luigi : L’épopée fraternelle, il faut reconnaître que le titre Acquire est une belle réussite graphique, avec de nombreuses animations qui donnent beaucoup de personnalité à nos protagonistes – remplaçant astucieusement les dialogues trop souvent exsangues. Acquire met un point d’honneur à visualiser tous nos bonus passifs et actifs avec des animations pertinentes, ce qui donne une belle richesse visuelle aux combats, qui restent clairs dans l’action.. On peut toutefois regretter que le design visuel des principaux antagonistes, hormis le grand méchant qui couve souvent dans son coin, soit franchement peu inspiré à notre goût. Reste une poignée de gags visuels qui font plus souvent mouche que les blagues écrites, si l’on rappelait encore que la plume fait ici pâle figure comparée aux crayons. Idem pour la musique, qui livre une belle farandole de morceaux de jazz orchestraux à travers les îles traversées. Nintendo n’a pas perdu le contrôle de la composition.

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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